Treks et Randonnées du Monde

Tour de l'Everest - Sagarmatha - Chomolungma

Tour de l'Everest - Sagarmatha - Chomolungma

Ca y est, cette fois, je repars pour la 2nd fois au Népal, après le Tour des Annapurna en Nov. 2010, cela sera vers la région du SoluKhumbu, et donc vers la région de l’Everest. Après avoir attendu 3 ans, et une opération de la cheville qui m’a contraint à arrêter un certain temps toute activité sportive et physique du fait de douleurs qui ont persisté 18 mois, en espérant, que celle-ci ne m’handicapera pas trop, j’ai pu la tester au préalable, cet été sur le Tour du Queyras avec un retour sans douleur. 

Et donc, rendez-vous au Terminal 1 de Roissy Charles de Gaulle, en ce jeudi 26 septembre 2013, auquel, j’arrive de bonne heure 10 h 30 pour le décollage à 16 h. Je m’imprègne de l’atmosphère des départs, en mangeant un petit quelque chose, tout en étant assis à regarder les passagers de toutes sortes d’horizons aller et venir dans cette fourmilière. Au détour, j’essaie de repérer les possibles trekkeurs de mon groupe, qui passent pour s’enregistrer, j’en repère 3 ou 4, semble-t-il, est-ce que mon flair se révèlera juste …. ?

L’heure d’embarquement approche et les formalités douanières se succèdent.

Encore un peu d’attente et voilà que se pose l’ A330 de la Qatar Airways, avec entre deux, un avion A330 estampillé de la cocarde française, est-ce celui du Président !, et un joli décollage d’un A380 d’Air France, tout cela annonce un proche départ. 

Embarquement, décollage, repas, film, sieste, et arrivée peu avant minuit à Doha (Qatar), après un survol des illuminations de Doha, routes, villas, tout est illuminé ici. Très peu d’attente, environ 2 heures, et c’est reparti toujours à bord d’un Airbus A320 pour l’aéroport de Tribhuvan de Katmandou, où nous atterrissons à 8 heures du matin après un petit survol des plaines du Teraï qui partent vers l’Inde et sur lesquelles, des rivières et même des fleuves parcourent ce territoire, gonflées par les eaux de l’Himalaya.

 

 

J1 (v) : Arrivée à l’Aéroport Tribhuvan de Katmandou :

A notre descente, je redécouvre comme si, c’était hier, la douceur de la température, la brise légère et chaude, les senteurs, et les croassements des corneilles. L’aéroport a très peu changé, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur pour la zone d’arrivée, il faut remplir les petits formulaires pour le visa et s’acquitter de 25 euros pour notre résidence de 20 jours dans le pays, un petit passage qui dure quand même quelques minutes, le temps que les officiels tamponnent les papiers et nous sommes désormais au Népal. 

En ce vendredi 27 Septembre 2013, nous sommes accueillis avant la sortie de l’aéroport par notre 1 ère écharpe de soie couleur crème, qui commémore en ce jour la 34e journée mondiale du tourisme, ce en quoi, nous en découvrirons quelques festivités dans la journée.

Vite passé à l’extérieur de l’aéroport, nous sommes attendus par 2 népalais dont l’un sera notre guide durant ce trek en la personne de Lhakpa Sherpa, et qui nous emmènent en mini bus jusqu’à notre hôtel.

Cependant, petite anecdote, dès la sortie de l’aéroport, quelques personnes se proposent pour porter nos sacs, les mettre sur un chariot, le pousser jusqu’au mini bus et les « jeter » sur le toit de celui-ci ; et pour cela, demande un pourboire. L’un de nous, Nicolas ayant déjà changé des roupies népalaises en l’occurrence des billets, dans la précipitation donne l’un d’eux aux  « porteurs » , sans bien connaître la valeur de ceux-ci, dont il se rendra compte juste après être parti, il a donné 1000 roupies sachant que la valeur d’1 euro est de 133 roupies soit 7,5 euros , ce qui fait un très joli pourboire pour à peine 1 minute à pousser un chariot, c’est l’une des « joies » des voyages.

Après avoir quitté l’aéroport, nous entrons dans les faubourgs de Katmandou qui n’ont pas changé non plus, les raccordements électriques semble-t-il anarchique ressemble à la circulation automobile, entre les vélos, les voitures, les camions et les bus colorés et décorés façon orientale. Nous longeons le site de Pashupatinah, haut lieu de crémation hindou, où l’on dispose les corps des défunts sur des bûchers appelés ghats, au bord de la rivière Bagmati, puis nous entrons par le Nord de Thamel, pour arriver à notre hôtel Shakti juste à côté du Norbu Linka hôtel de ma 1er venue au Népal.

Quelques papiers à remplir, assurance, etc.…, photos pour les permis de trek, nous passons au petit-déjeuner, suivi d’une petite sieste avant de nous retrouver pour une déambulation dans le quartier de Thamel direction Durbar square, où se trouve une grande partie des temples de Katmandou.

Ruelles dans Thamel

Stupa dans KatmandouSaddhu

Durbar Square à Katmandou 

Célébration de la 34e journée mondiale du tourisme, nous avons l’immense chance de voir la Kumari Devi dansée sur la scène installée au milieu de Durbar square devant le temple de Shiva-Parvati en face du Palais Royal, où une foule immense est rassemblée, c’est aussi l’occasion pour les jeunes népalais de faire la file « indienne » pour se faire recenser sur les listes électorales.

Kumari Devi

 

Nous restons un moment, pour regarder ces festivités, et prendre quelques photos et images animées, avant de continuer par la visite du palais de la Kumari ouvert, et naturellement, nous nous dirigeons le long du palais royale côté Basantapur square, en croisant Freak street sur notre gauche.

Sur Basantapur square, de nombreuses étals de souvenirs de toutes sortes, qui vont du singing bowl, au moulin à prières, en passant par les célèbres couteaux népalais : les khukuri qui étaient les couteaux des guerriers Gurkha, qui officiaient en première ligne pour leur courage dans les troupes de l’Empire Britannique.

Etalage de souvenirs à BasantapurDrapeau Népalais

 

L’heure du repas approche, un petit restaurant à la sortie de Basantapur square occupait que par des népalais fut une bonne pioche tant les momos servis y étaient succulents. 

Le repas pris, je proposais d’aller jusqu’à Swayambunath (5 km) à pied, certains m’accompagnant, tandis que d’autres préféraient rentrer se reposer à l’hôtel.

Donc, avec un peu de souvenir, et le sens de l’orientation, et en marchant d’un bon pas, sachant qu’il y a le retour à faire aussi, nous atteignons le pied de la colline où se dresse le stupa de Swayambunath.

Quelques marches après, et avoir croisé quelques singes, nous pouvons contempler la ville de Katmandou et ce magnifique lieu, ainsi que son temple d’or. Ensuite retour à notre hôtel d’un bon pas aussi, avec quelques hésitations tout en sachant la direction à suivre.

Montée à Swayambunath

 

SwayambunathLe Temple d'Or

Swayambunath

 Le groupe sera au complet après l’arrivée tardive due au « traffic jam » de Katmandou des 2 derniers trekkeurs du groupe, ce qui fait un groupe de 7, soit Elise, Nicolas, Adrien, François, David, Lionel et moi-même, groupe auquel, il faut ajouter un guide Lhakpa, un assistant guide Kenza (le cousin du guide), et un aide assistant guide Sonam (le fils de Kenza), et trois porteurs.

Le programme est légèrement modifié dès le départ , puisque devant rester le samedi sur Katmandou et ne partir sur Lukla que le Dimanche matin, le vol vers Lukla est avancé au Samedi matin tôt.

Nous prenons le repas du soir tous ensemble dans un resto’ de Thamel avant de retourner à notre hôtel y passer un petite nuit.

Ruelles de Thamel en soirée 

 

J2 (s) : Katmandou 1300m – Lukla 2840m – Phakding 2610m   

3h00 de marche  dénivelé : +30m, -260m

Réveil tôt, 5 h, pour départ de l’hôtel à 5 h 30, et arrivée à l’aéroport pour 6 h, la circulation dans Katmandou est fluide, nous ne mettrons que 10 minutes pour rallier la zone de l’aéroport des vols intérieurs que se partage les compagnies locales Yeti air, Tara air, Buddha air, et d’autres.

Le contrôle et l’enregistrement y sont un peu différents, on a l’impression d’être dans une ruche, des groupes de trekkeurs un peu partout, quelques locaux, et beaucoup de sacs, des balances, des comptoirs des différentes compagnies, une jolie cacophonie d’apparence, puisqu’au final, les choses se passent sans cris, sans heurts, tranquillement.

Salle d'Embarquement Vol intérieur Katmandou 

Un petit surpoids pour l’un de nos sacs (+5 kg), mais tout le monde embarque ou presque …, dans un avion de Tara air, une petite distribution de bonbon par l’hôtesse et quelques boules de ouate pour les oreilles, afin d’atténuer le bruit des hélices de l’avion qui sont toutes proches, et nous avons décollé direction Lukla, aéroport considéré comme l’un des plus dangereux au monde (position 3).

Avion Tara AirHôtesse Tara Air

 

Le vol se passe sans turbulences avec au loin sur la gauche de l’appareil les sommets himalayens enneigés sur lesquels de magnifiques glaciers descendent. Nous survolons des villages accrochés sur les pentes avec des cultures en terrasse de riz, pomme de terre, blé, orge, maïs, carotte, chou, ail, et autres légumes, qui se retrouveront plus tard pour certains sur le marché à Namche Bazar (capitale des Sherpas).

Survol du NépalSommets enneigés

Nous approchons de Lukla, la tension et l’excitation dans l’avion se fait sentir, nous apercevons enfin face à nous cette piste tant décrite, et plus, nous nous en approchons, et plus celle-ci semble être un mur face à nous, les caractéristiques de cette piste sont : 200 m de long, 50 m de large et une pente à 20 %, cette dernière donnée expliquant cette impression de mur lorsque l’on s’en trouve très près. Nous touchons enfin la piste, avec un impact  certain, et un bruit de moteur assourdissant, il ne reste plus qu’à freiner et à stopper sur le tarmac de Tenzing  - Hillary Airport , qui est le nom de l’aéroport en souvenir des 2 premiers alpinistes qui ont atteint le sommet de l’Everest ou Sagarmatha ou Chomolungma selon que l’on soit Occidentaux , Tibétains ou Sherpas pour nommer le plus haut sommet au monde qui culmine à 8848 m atteint en 1953.

Tarmac de LuklaPiste de Lukla

Nous restons un peu en zone « aéroportuaire », derrière des grillages surélevés par des fils barbelés, une vingtaine de personnes sans doute d’ethnie sherpas attendent des trekkeurs pour leur offrir leur service en tant que porteur pour les accompagner tout au long de leur parcours dans ces magnifiques futurs paysages. Et nous franchissons cette clôture pour nous retrouver sur notre trek qui commence maintenant. 

Nous rejoignons dans un premier temps un lodge dans Lukla, où nous attendent les porteurs et nos assistant guides. Lieu où François abandonnera quelques kilos.

Après un repas léger, nous partons sur notre 1er étape direction Phakding, étape essentiellement constituée de descente au milieu d’une végétation verdoyante, de cascades croisant notre chemin que nous enjambons avec nos premiers ponts suspendus, de lopins de terre cultivés où poussent différents légumes et céréales,  et en traversant des villages fleuris d’oeillets d’Inde, de drapeaux de prières aux 5 couleurs, dans lesquels se dressent des stupas blancs, des murs à mani ( pierres gravés du mantra : Om Mani Padme Hung ), qu’il faut contourner par la gauche (sens des aiguilles), tout en remontant la Dud Koshi Nadi vrombissante d’un flot rapide et volumineux.

Maison et son potager

 

Moulin à PrièresMur à Mani, Moulins, Drapeaux de prières

Dans cette 1er étape, nous rencontrons nombre de clichés que l’on peut se faire avant un trek dans l’Himalaya, et notamment au Népal, nous y voyons des Dzos (croisement entre la vache et le yak, le yak étant pour plus tard en altitude), mais aussi les moulins à prières géants à côté des monastères, les porteurs sherpas transportant d’énormes charges de tout volume portés par une sangle sur leur front, et qui acheminent par les chemins de montagne tout type de ravitaillement.

Porteurs sur pont suspenduDzos sur chemin pavé

Le nom sherpa est bien connu en occident, et est assimilé à des porteurs, ce qui n’est pas la définition, puisque le nom sherpa correspond à une ethnie habitant l’Himalaya en haute altitude, et qui par là même est obligé de porter puisque les seuls axes de déplacement sont des chemins. 

Tout ceci, nous fait atteindre en fin d’après-midi notre nouveau lodge Sherpa Eco Home à Phakding. Il semblerait que les lodges sur le Tour de l’Everest soient plus « luxueux » que sur le Tour des Annapurna, la suite du trek confirmant cette impression.

Surprise, les sacs en surpoids dans notre avion, étaient le mien et celui de Lhakpa, un porteur est resté à Lukla, et nous devrions les récupérer demain soir, les vols ayant été suspendus en fin de matinée entre Lukla et Katmandou en raison des nuages. Les avions effectuant cette liaison, volant à vue, il est désormais interdit de voler dans ces conditions, un accident ayant fait en 2008, 15 victimes.

 

J3 (d) : Phakding 2610m – Namche Bazar 3450m   

4h de marche  dénivelé : +850m

Après une bonne nuit, et un réveil pas trop matinal, un petit déj’ fait de 2 tranches de toasts sur lesquelles, on applique soit du miel ou de la confiture gélatineuse d’une couleur légèrement fluo, et après avoir bu quelques verres de thé bien chaud arrosés de sucre, il va être l’heure de quitter cette pension sans rien oublier (Lionel !).

Cette étape nous emmène vers Namche Bazar et nous fait passer la barre des 3000 mètres, Namche est reconnu comme la capitale des Sherpas, où chaque Vendredi après-midi et Samedi toute la journée, un marché y est implanté. Pour info, le Samedi au Népal étant la journée fériée de la semaine (= Dimanche). 

Nous quittons Phakding, et quelques minutes après nous traversons la Dodh Koshi avec le 1er  pont suspendu de la journée. Nous traversons également quelques villages sous un beau soleil et une température agréable, tout cela à plus de 2600 m d’altitude.

Les habitants sont soit dans leur parcelle de terrain qu’ils cultivent ou fauchent pour faire du foin en prévision de l’hiver, ou alors, ils sont affairés à construire, scier, assembler, raboter des planches de bois pour faire l’ossature de leur maison ou son agrandissement.

La matinée s’effectue essentiellement en fond de vallée, et donc sans trop s’élever. Nous traversons les villages de Nyambua Thyang, Gumelha, Bengkar, et Chhumowa ; durant cette matinée nous croisons de superbes cascades qui chutent d’une très belle hauteur. Nous apercevons pour la 1ère fois un haut sommet enneigé le Thamserku 6618m recouvert de glacier, un peu dissimulé, il est vrai par de gros cumulo-nimbus blancs.

Sur le chemin, nous rencontrons également des enfants partant à l’école dans leur costume identique, et ceci par un dimanche comme expliqué précédemment, les plus grands 7-8 ans encadrant les plus petits 4-5 ans pour faire le trajet de parfois 1 heure à pied.

Enfants népalais partant à l'école

Rivière et moulinPorte d'entrée au Parc National de Sagarmatha

Arrivé au village de Jorsalle, il faut montrer les permis d’entrée à Sagarmatha National Park, soit en faire l’acquisition moyennant l’équivalent de 20 euros sur place, ou alors présenter les permis acquis avant le départ à Katmandou dans notre cas.

Les dessous de la porte symbolisant l’entrée du village sont couverts de peinture – fresques de toute beauté avec au plafond de magnifiques mandalas.

Mandala

 Cet arrêt permet aussi une pause à nos porteurs, avant une descente pentue en marche plus ou moins bien faite, car en pays sherpa, les chemins sont très bien entretenus, et pour chaque pente raide, le terrain a été modelé avec des marches afin que les porteurs ne glissent pas avec leur charge.

Nos porteurs à l'entrée du ParcRivière et Pont suspendu

Etant donné, la végétation luxuriante et les nombreuses cascades alimentées soit par les hauts sommets ou soit par les pluies de mousson ou les pluies classiques, les chemins seraient très vites détruits, endommagés, ce qui perturberaient les approvisionnements des villages perchés en altitude et au plus profond des vallées, c’est pourquoi, les chemins comportent énormément de pavage avec de gros blocs de pierre ajustés.

Chemin aménagé

Nous prenons notre repas à Larja Dobhan  2830 m en terrasse, accompagné avec pour certains d’une Everest (bière locale). 

La partie suivante de l’après midi sera plus pentue jusqu’à Namche Bazar. Nous retraverserons la rivière sur des ponts suspendus durant cette après midi, tout en croisant des caravanes de dzos chargés de victuailles ou autres approvisionnements. Il est à noter qu’à cette époque de l’année, notre montée vers Namche Bazar se fait sans trop de groupes de trekkeurs sur ce trek, d’ici quelques jours et semaines, la situation sera bien différente. Nous pouvons allègrement profiter du paysage non encombré de touristes, ce qui est bien sûr un privilège. 

Nous faisons une halte durant cette montée à un endroit où l’on doit pouvoir apercevoir Sagarmatha, qui est hélas dans les nuages. Ce sera pour plus tard. Et nous reprenons notre ascension. Après 1 à 2 heures de marche, nous atteignons la capitale des sherpas Namche Bazar vu jusqu’alors uniquement en photo. Namche Bazar se trouve dans un cirque naturel, et le village en occupe une grande partie sur toute sa hauteur.

En cette saison, la température n’y est pas encore basse, cependant, la couverture nuageuse et un petit vent nous rappelle que nous prenons de l’altitude, pour être désormais à 3440 m.

Nous gagnons notre lodge qui se situe de l’autre côté de ce grand théâtre sur les parties hautes juste à côté du monastère après avoir traverser le village et toutes ces boutiques diverses et variées, équipements de montagne contrefaits et originaux, tous types de souvenirs, café internet, french bakery, bank, post.

Vue sur Namche Bazar 

Notre lodge est un bâtiment imposant, avec des contours de fenêtre colorés, autour desquelles flottent des voiles légers de couleur. De là-haut, nous contemplons les toits bleu ciel et rouge sang des « immeubles » de Namche.

L’intérieur du lodge est assez cossu, et les chambres tout à fait correctes, disposant dans chacune d’entre elles d’une prise de courant. Les népalais tenant cette « auberge » sont équipés du dernier cri technologique, loin des clichés, toutefois, il ne faut pas faire d’un cas une généralité. Il y a donc un écran plat grande taille, un ordinateur, le wifi, la console de jeux, et de beaux ustensiles d’expéditions d’un autre temps derrière des vitres, dans ce que l’on pourrait nommer une bibliothèque.

Lodge à Namche

 Nous aurons le temps de profiter de ce lodge puisque nous resterons à Namche la journée suivante, qui nous servira de journée d’acclimatation

 

J4 (l) : Namche Bazar 3450m  journée d’acclimatation  (airport, museum)   

4h de marche  dénivelé : +350m,  -.350m 

Grasse matinée pour ce début de journée d’acclimatation, avec au programme matinal, la visite du monastère de Namche Bazar, où nous sommes accueillis par un moine bouddhiste.

Ce qui est frappant dans tous les monastères au Népal, ceux sont les couleurs éclatantes de jaune, rouge, bleu, vert, et toutes les peintures Thangkha entourés de tissus de soie avec des motifs en fil d’or qui donnent des effets avec la lumière.

A l’intérieur de ceux-ci, on y trouve également des représentations de divinités peintes sur des supports de bois datant pour certains du 13ème siècle d’après les dires du moine rencontré, ainsi que de nombreux livres de prières, rangés les uns à côté des autres dans des niches de part et d’autre d’une statue de Bouddha.

Il y a aussi tous les instruments pour célébrer les rites religieux dont le tambour, les longues trompettes, les cymbales, et bien d’autres objets comme des coupelles et autres dont je ne connais pas leur symbolique.

 

Monastère de Namche BazarCour intérieure du Monastère

BouddhaThangka

 

 

 

 

 

Nous poursuivons notre matinée avec la visite du musée, dans lequel, il est rappelé dans une pièce à l’aide de documents et de photos , les exploits des ascensions des différents sherpas, mais aussi retraçant la vie dans les villages,et les fêtes. Toutes ces photos contribuent à faire connaître la vie des sherpas dans leurs montagnes.

 Dans le muséeMandala au plafond

Une autre pièce est dédiée aux ustensiles de cuisine employés jadis.

Nous avons la « chance » de voir une projection de photos des montagnes que nous allons rencontrés prochainement, puisque pour le moment, le plafond nuageux est parmi nous et nous empêche de voir les hauteurs.

Nous allons un peu au-dessus du musée sur un point de vue d’où l’Ama Dablam, le Lhotse, et l’Everest sont visibles par beau temps, ce n’est pas aujourd’hui le cas.

Yaks dans Namche

 

Retour au lodge pour le repas.

Pour l’après-midi, une petite balade est prévue au-dessus de Namche jusqu’à l’aéroport, histoire de parfaire notre acclimatation, puisque la vue est complètement bouchée et n’aura pas d’autre intérêt.

Namche Bazar vu du haut

 

Pour finir la journée, une petite douche, un repas dhal bat, une petite bataille « corse », et une bonne nuit.

Une petite anecdote qui aurait pu limité mon nombre de photos, puisque la rallonge de mon appareil photo que j’avais emmené, n’étant pas celle d’origine, mais pourtant semblable n’était pas détectée par celui-ci pour pouvoir en recharger la batterie, ce qui aurait été très contrariant sur un tel voyage. Un grand merci à François qui détenait cette même rallonge manquante qui m’a permis de faire 1800 photos et mini-vidéos.

 

J5 (ma) : Namche Bazar 3450m – Phorste Thanga 3680 m

4h de marche  dénivelé : +500m, -300m 

Cette journée est considérée comme une petite journée pour parfaire notre acclimatation, et nous quittons Namche Bazar vers 8 h 30, après un petit déjeuner, nos porteurs partant en même temps que nous. 

Nous rejoignons un large chemin qui surplombe Namche, assez facile sur une courbe de niveau, nous pouvons y voir les remblais de pierre qui rendent le chemin presque plat, et cela jusqu’à la bifurcation avec les destinations de Thame (Renjo Pass 5360 m), de Gokyo (notre chemin, avec Chola Pass 5368 m) et celui de Tengboche (chemin direct vers l’Everest).

Chemin à plat contournant un Stupa 

Passé ce croisement, le chemin devient alors un « vrai » chemin de part sa largeur « d’homme » égale à celle du chemin « de yak ». Nous y croiserons d’ailleurs ces impressionnantes bêtes de somme, mais aussi des porteurs avec des chargements hors normes.

Quelques yaksPorteurs de tôles 

Gentianes Himalayennes

Atmosphère nuageuse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cascade au pays des brumes

Le seul attrait sur ce chemin qui doit nous conduire à Phorste Thanga réside dans les gentianes himalayennes rencontrées, quelques magnifiques yaks, des murs à mani, ou des stupas du haut desquels sont tendus des drapeaux de prières. La météo étant encore aujourd’hui nébuleuse.

Nous faisons une halte « gastronomique » à Mong La (col de Mong environ 3910 m), d’où la vue est vantée sur chaque lodge restaurant comme l’une des plus belles sur l’Ama Dablam et l’Everest, ce que l’on veut bien croire à défaut de pouvoir le confirmer.

Après 2 bonnes heures de repos, nous repartons dans un petit crachin, un vent soufflant, et une température ayant chutée, le chemin étant toujours de peu de difficulté, et presque à plat.

Nous apercevrons en 1er le village de Phorste situé en face de nous à la même hauteur, mais sur le versant opposé, Il nous faut rejoindre maintenant Phorste Thanga qui se situe au fond de la vallée au bord de la Dudh Koshi Nadi par une descente pas très technique mais quand même un peu pentue.

Nous atteignons notre lodge à l’entrée du village, qui est, il est vrai assez plein. S’y trouve en même temps que nous un groupe d’indous vivants aux Etats-Unis, ainsi qu’un jeune couple de français de la région de Chambéry, qui redescendent de Gokyo sans avoir rien vu là-haut, du fait des conditions météo déplorables ces jours-ci. Cela ne nous ravit pas du tout. Nous faisons avec, et apprécions déjà ce que l’on a, le toit, le couvert, et la chaleur dans la pièce principale du lodge où l’on se restaure, car bien évidemment les chambres ne sont pas chauffées, et avec la fraîcheur et l’humidité extérieure, il n’y fait pas chaud bien entendu.

Depuis quelques jours, 1 homme d’un certain âge habillé tout en orange d’une sorte de soutane avec une longue barbe, et aidé par 2 personnes nous rejoint en fin de journée, et pour cette journée, il finit l’étape sur le dos d’une mule, il s’agit après renseignement auprès de notre guide Lhakpa d’un moine hindouiste en pèlerinage certainement, il repartira le lendemain matin en direction de Phorste.

Nous passons la fin de la soirée autour d’une bataille corse, certains doigts en subissant les séquelles.

 

J6 (me) : Phorste Thanga 3680 m – Machhermo 4470 m  

5h de marche dénivelé : +800m

Toujours pas de réveil à l’aube, avec un départ tranquille après le petit déj’ et le thé rituel comme à chaque repas, l’eau chaude du thé étant désinfectée par la température, il est de coutume d’en boire pour se réhydrater convenablement, sachant que nos guides, eux, boivent le matin parfois des verres d’eau chaude nature tout simplement.

Nous repartons une fois de plus, ce matin, dans la brume des nuages, l’une des définitions du Népal à propos du pays étant, «  le Népal , pays des brumes » , ce qui convient exactement ces jours-ci, tout l’inverse de mon voyage sur le Tour des Annapurna baigné de lumière et de soleil.

Cette matinée et cette après-midi à venir se passeront dans une atmosphère de nuage, d’humidité avec une lumière blanchâtre.

Nous repartons donc avec un moral en berne, avec la déception de ne pas voir les hauts sommets enneigés autour de nous, les seules choses visibles sont les cascades, une végétation verdoyante recouverte de mousse et de lichens, ce qui peut expliquer en partie ces conditions météo actuelles sans doute coutumière.

Quelques lignes de drapeaux de prières perchés entre deux arbres dans les sous-bois pourront peut-être exaucés nos souhaits de futur beau temps, que Lhakpa nous prédit sans vraiment que l’on en croît un mot. Comme tout bon Bouddhiste, il est positif, et veut aller dans le sens de nos désirs, mais aucun signe de retour à un ciel bleu nous le fait envisager.

Chemin sous drapeau de prières

 Nous parcourons donc un sentier en balcon montant avec une faible déclivité, qui nous fera franchir la barre des 4000 m d’altitude. Nous avançons à un bon rythme, non freinés par la vue du paysage.

Nous atteignons assez rapidement notre lieu d’hébergement du midi, en l’occurrence Luza situé à 4360 m, lodge confortable situé sur un promontoire pour mieux en apprécier le spectacle, qui aujourd’hui a fait un entracte.

Le vent nous aura accompagné ce matin, avec une température assez fraîche que j’estime à 6 à 7°c.

N’étant plus très loin de notre point d’arrivée de la journée, nous prenons notre temps pour nous restaurer et nous réchauffer.

Drapeaux de prière 

Le départ après mangé, se fera sous quelques légers grésils indiquant une température qui a encore baissé, et un vent étoffé. La jonction avec Macchermo se faisant dans l’heure, par un franchissement final de rivière sur 2 poutres posées jointes sur lesquelles, nous passons ainsi que nos porteurs en évitant la chute dans le torrent glacé qui s’écoule sous nos pieds d’un bon débit.

 Mur à mani à MacchermoPassage sur poutre

Nous arrivons à notre lodge nommé Yeti lodge, et sommes reçus, non pas par un yeti, mais par des yaks curieux. 

Yeti LodgeDans le lodge à Macchermo

Nous y arrivons donc vers 14 h 15, l’installation y est rapide, et nous y prenons vite nos repères, et notamment, dans le seul lieu chauffé qui est la salle de restauration. Nous y prenons un thé, lequel, je ne m’en souviens plus très bien, était du black tea, du green tea ou du lemon tea ou encoredu ginger lemon tea, et oui, il y a du choix de thé. 

 

L’après-midi sera assez longue …

La soirée se passant comme les précédentes autour d’une bataille corse.

Lhakpa nous annonçant le retour du beau temps prochainement comme depuis quelques jours déjà.

 

J7 (j) : Machhermo 4470 m  - journée d’acclimatation supplémentaire improvisée 

Nous passons cette journée à rester à Macchermo, la nuit ayant été agitée et perturbée pour « la » membre du groupe, cette journée nous permettra d’accroître notre acclimatation, ce qui sera sans aucun doute utile ensuite.

Comme depuis déjà quelques jours, la météo est encore la même, vue bouchée, température fraîche et légère brise n’incitant pas aller gambader aux alentours du lodge.

Tas de bouse de yaksYaks à Macchermo

Cependant, à notre étonnement vers 6 h, le ciel est dégagé sans nuage et nous montons à quelques-uns sur les hauteurs de Macchermo pour prendre enfin quelques photos de ces « peaks » qui étaient bien là autour de nous, cela nous redonne un peu d’espoir, vite anéanti lorsque l’on aperçoit des masses nuageuses envahir rapidement les vallées puis les sommets.

Nous apercevons dans quelques trouées nuageuses une partie de notre chemin du lendemain qui nous conduira vers Gokyo.

Chemin vers Gokyo 

Nous avons la visite en fin de matinée au lodge des médecins du poste de secours de Macchermo tenu par des médecins anglais qui y effectuent sans doute une mission de type humanitaire, et nous convit à assister cette après-midi à leur poste de secours à une conférence sur le Mal Aigu des Montagnes où nous y retrouvons beaucoup d’autres trekkeurs de toutes nationalités, italien, américains, australiens, néo-zélandais, chinois, coréens, et même un roumain (attention à vos poches ! lol). Nous nous retrouvons dans une pièce de 25 m² à environ 40 personnes. L’une des 2 médecins nous prend avec un petit appareil appliqué sur l’index nos pulsations cardiaques et notre taux d’oxygène à 4470 m, pour ma part, ils s’établissent respectivement à 88 puls. et 92%  , valeur plus faible (puls.) et plus élevée (%) pour notre guide népalais bien mieux acclimaté à ces conditions, c’est inné pour lui.

Pour information, le comburant de l’oxygène pour les poêles situés au milieu des pièces n’est autre que des galettes de bouse de yaks séchées qui ont un pouvoir de chaleur tout à fait impressionnant. On en trouve de nombreuses séchant à proximité des lodges, et elles sont ensuite empilées en forme de meule de foin.

En cette fin de journée, la pluie a recommencé à tomber, en se transformant parfois pendant quelques minutes sous forme solide.

Lhakpa nous annonce une fois de plus le retour du beau temps prochainement, sans toutefois, être plus convaincant que les jours précédents, ces conditions météo d’après lui sont exceptionnelles, puisqu’il n’a semble-t-il jamais eu un tel temps sur une période aussi longue. Nous ne sommes pas venus aussi loin pour voir juste des nuages.

Comme chaque soir, nous espérons un mieux pour le lendemain.

Il est toutefois à noter que la part du budget repas n’est pas assez conséquente, et, nous devons ajouter de notre poche la différence pour pouvoir avoir de meilleurs repas, la solde accordé par repas devenant inférieur au plat de base népalais qui est le Dhal Bat (riz + soupe de lentille).

Ces 2 éléments font que le moral du groupe a pris le même chemin que la météo, c'est-à-dire chagrin/crachin. 

 

J8 (v) : Machhermo 4470 m – Gokyo 4790 m 

4 h de marche  dénivelé : +320m 

Nous devons aujourd’hui atteindre les lacs réputés de Gokyo pour leurs couleurs distinctives, qui se succèdent, jusqu’à atteindre le village identiquement nommé. 

Nous quittons vers 7 h 30 – 8 h, le yeti lodge, pour emprunter un chemin légèrement descendant qui remontera peu après légèrement, tout en suivant la désormais connu Dudh Koshi Nadi, jusqu’au pied du col, en haut du duquel, nous prendrons à gauche pour apercevoir le 1er  et plus petit lac de Gokyo.

La Dudh Koshi Nadi prenant sa source au nez du Ngozumba glacier qui descend tout droit du Massif du Cho Oyu 8201 m, l’un des 4 sommets de plus de 8000 m de la région du Khumbu, avec le Lhotse 8516 m, le Makalu 8515 m, et l’Everest 8848 m.

Comme à l’habitude, le chemin est très bien entretenu, avec des parties en marche, ou bien des parties plus basses qui ont été comblées par des empilements en construction bien finie de pierres taillées.

Chemin en marche près du 1er lac de Gokyo

 Ce 1er lac de Gokyo se teinte d’une couleur variant du vert au bleu difficile à définir proche de la couleur turquoise profond ; la paroi rocheuse se  dressant dès son bord,  s’élève dans les nuages, recouverte par endroit de mousse brunie et de petits arbustes. Nous longeons son bord, en zigzaguant au travers d’un champ de cairns dressés là par les nombreux trekkeurs qui y sont passés auparavant.

1er Lac de Gokyo

Petite anecdote, un porteur est en route pour Gokyo avec un chargement sous lequel, on ne le distingue presque plus, il transporte à la force de son front un kit complet d’un chauffe-eau solaire, c’est à dire les panneaux solaires, le réservoir, et les raccordements. C’est incroyable les objets qui peuvent être acheminés de cette façon sur des chemins pentus et à une telle altitude, il faut des capacités physiques et physiologiques adaptées pour ce type d’effort, les personnes faisant ce travail sont en général de l’ethnie sherpa, et peuvent sembler « chétifs », de part leur taille souvent aux alentours d’ 1 m 60 et musculairement fin, et pourtant … .

Le 2nd lac n’étant pas bien loin, nous l’atteignons dans la foulée, il est d’une dimension bien supérieur et tout aussi beau agrémenté de quelques gentianes en fleur en cette saison. 

2nd Lac de Gokyo

Nous profitons de ces instants, pour quelques photos de groupe, tandis que des yaks redescendent à vide.

Groupe du Trek

En remontant le torrent qui se jette dans ce lac, il nous apparaît le 3ème lac de Gokyo et par là même, le village de Gokyo. La vue est malheureusement gâchée par cette masse nuageuse qui continue de s’accrocher au relief, et qui ne semble pas vouloir nous quitter, mais jusqu’à quand subirons-nous ce traitement, alors que la vue devrait être sublime. Ce lac est encore plus grand que ceux rencontrés quelques instants avant.

3ème Lac de Gokyo

Ces dimensions parlent pour lui, prof. 43 m, larg. 855 m, et long. 1000 m, belle dimension à cette altitude.

Nous avons tout de même atteint les presque 4800 m d’altitude, avec pour aucun de nous, de réelles difficultés avec le M.A.M., si ce n’est que quelques maux de tête légers que l’aspirine se charge de faire disparaître.

Aux abords de Gokyo, nous rencontrons quelques gallinacés, qui se révèlent être l’un des emblèmes du Népal  (un peu, ce qu’est notre coq comme emblème de la France).

Emblème du Népal

Le lodge où nous posons nos sacs est idéalement situé en surplomb du lac, et face à Gokyo Ri 5360 m, qui est référencé comme l’un des points vue incontournable avec la vue sur la chaîne de l’Everest et sur le massif du Cho Oyu, que nous devons faire, avec le minimum de nuage, ce qui n’est toujours pas le cas.

La salle de restaurant est chauffée à point (grâce aux yaks), et nous y déjeunons avec un Dhal Bat, tandis qu’une pluie de crachin démarre, et se transforme petit à petit en une pluie plus dense, qui se termine finalement en chute de neige, ce qui a pour effet de blanchir les toitures et le paysage quelques minutes, et de fondre tout aussi vite, heureusement !

Chute de neige 

Sur les coups de 15 heures, nous allons nous balader sur la crête au-dessus du village, d’où nous apercevons le glacier de Gokyo appelé Ngozumba glacier, qui descend donc tout droit du massif du Cho Oyu, en occupant l’intégralité de la vallée, que ce soit en largeur et en longueur, tout bonnement gigantesque.

Ngozumba Glacier

Lac de GokyoCholatse Peak

Il est recouvert de pierre et s’apparente à une masse grisâtre faite de bosses d’une taille de colline et de trous. Par endroit, il est même composé de petits lacs, difficile d’y croire. Le mot Himalaya, dans ce cas exprime bien la démesure et l’hors du commun comparé à nos critères européens.

Dans ce milieu hostile, il est quand même possible d’y voir des pointes de fragilité par la gentiane et une sorte d’edelweiss ouateuse.

Edelweiss cotoneuse

Nous apercevons en cette après-midi quelques pointes de sommets au travers des nuages, est-ce un signe …

 

J9 (s) : Gokyo 4790 m – Dragnak  4700 m 

3 h de marche  dénivelé : - 90 m 

Normalement, nous devions monter à Gokyo Ri avant l’aube, mais la météo ne nous lâche pas et la pluie est de la partie ce matin, nous avions pourtant fait l’effort de nous habiller et d’être prêt à 4 h, partie perdue.

Retour dans son lit et son sac de couchage, en attendant le petit déj’.

Le départ vers Dragnak s’éternise, sous l’impulsion de notre « gratte-papier » (c’est de l’humour !, Elise), merci à toi en tout cas,  cette journée marquera un tournant sur la suite de notre trek. Après concertation et renseignement pris via la France, il semblerait qu’une amélioration météorologique est annoncée d’ici peu, c’est pourquoi, il est convenu de modifier notre programme dans la mesure des possibilités pour les porteurs, le décalage de notre vol Lukla Katmandou et l’accord de l’agence de trekking (basecamp), qu’Elise se charge de contacter et de convaincre. Ils conviennent d’un rendez-vous demain matin par téléphone au lodge de Dragnak pour donner leur réponse puisque étant Samedi (jour férié au Népal pour rappel), ils ne peuvent contacter les compagnies aériennes pour décaler ce vol au dimanche matin  au lieu du vendredi matin. Ce changement de programme, et ces 2 journées rajoutées en montagne au lieu de 2 journées à Katmandou (dans le bruit, la poussière, la pollution), nous permettent de nous recaler exactement avec le beau temps et les grands points de passage les plus beaux.

Cette perspective remet un peu de baume à cœur à toute l’équipe, et nous restons dîné au lodge de Gokyo ce midi.

Nous entreprenons notre 1ère traversée de ce grand glacier recouvert de pierre vers Dragnak. Ce glacier est loin des clichés d’une glace blanche, pure, et dure, dissimulée sous un tapis de pierre laissant apparaître quelques lacs, entendre quelques craquements, et chutes de bloc. Il est à noter qu’au milieu de celui-ci, l’impression de petits êtres humains  est perceptible, nous sommes comme des petits points posés dessus telles les pierres le recouvrant et dans cette atmosphère de brume. La traversée finie, nous remontons sur le bord sous une pluie neigeuse et un vent de ce fait glacial.

Ngozumba GlacierGlacier en colline

A travers le froid

Nous apercevons Dragnak et notre lodge au loin.

Dragnak rime aussi avec douche, et oui, un peu l’écart, se trouve une petite pièce équipée d’un chauffe-eau au gaz qui permet ce luxe. La nuit tombant assez vite, la douche se fera avec la lampe frontale en tant que lumière. Il s’agit d’une douche assez spartiate mais bien commode. Il ne faut pas traîner pour s’essuyer et se revêtir dans ce local, le froid est tout autour.

Lodge de Dragnak

Pour finir, cette journée, quoi de mieux qu’une petite bataille corse.

 

J10 (d) : Dragnak  4700 m  – Gokyo 4790 m

3 h de marche  dénivelé : + 90 m 

Journée primordiale pour la suite de notre trek.

Réveil à 5 h30, à l’extérieur, il y a un beau ciel bleu, tous les sommets sont visibles pour la 2nd fois après Macchermo. Il a neigé dans la nuit entre 3h et 4h, ce qui a eu pour effet de saupoudrer d’une fine couche le paysage qui en est plus lumineux avec ces rayons de soleil.

On se décide à mettre le nez dehors, et à vite s’habiller pour aller immortaliser ce moment tant espérer. Nous montons sur la moraine du glacier sur laquelle, nous découvrons un glacier bien différent désormais blanc neige et plus gris pierre, il  a gagné en rendu photographique avec les sommets environnants se reflétant dans les lacs en son milieu. On aperçoit le Cho Oyu pour la 1ère fois, le massif de Macchermo composé du Phari Lapche 6017 m, et du Chadoten 5065 m, mais aussi les « peaks » du Cholatse  6335 m, et du Tabuche 6495 m.

Vue au petit matin sur la chaîne en faceCoté droit

 Massif de Macchermo

Vue sur le Cho Oyu (au fond à dr)Sommet éternel enneigé

Et vlan, voilà que remontant la vallée, les sempiternels nuages ré envahissent  les lieux et tel un rideau de spectacle, referment la scène jusqu’à la prochaine fois.

Au retour vers le lodge, nous croisons un petit oiseau gris avec les bouts d’ailes noires poinçonnés de petits points rouges muni d’un bec effilé fouillant dans la terre sableuse à la recherche de nourriture pour son petit déj’.

Petit oiseau 

Après le nôtre, nous devons attendre l’appel qui décidera de la suite de notre trek. Quelques uns d’entre nous descendant au lodge à côté pour récupérer l’information, ils en reviennent la mine fermée et abattue. C’était en fait une stratégie pour nous laisser croire à une réponse négative, la blague ne résistant pas très longtemps, la satisfaction et le plaisir d’annoncer la bonne nouvelle prenant le dessus.

Nous allons donc traverser pour la 2nd fois le glacier en direction de Gokyo, pour reprendre notre trek avec cette fois, la montée à Gokyo Ri dans des conditions météo qui devraient nous être favorables.

Il faut admettre que l’agence a accédé à notre demande par ces démarches, et il nous faut remercier les porteurs pour les doublements d’étape que cela occasionnera dans la descente moyennant une légère contribution financière.

Le moral de l’équipe est reparti en hausse et les sourires sont revenus.

La traversée du glacier est assez rapide, et nous revoyons des endroits maintenant connus.

Mini lacs sur le glacierDos au lac de Gokyo

Nous arrivons avant midi à Gokyo au même lodge que la veille, où sont déjà installés des frenchies de Val Thorens qui nous auront bien « intéressé » par leur propos sur leur vision des travailleurs népalais employés au « black »  dans les restaurants d’altitude des stations de ski françaises (notamment dans le leur).

Repas pris, l’après-midi, Lhakpa nous propose une balade en direction du 4e lac de Gokyo qui est aussi la direction du Cho Oyu, que nous pourrons contempler d’un peu plus près, puisque le ciel commence à bleuir.

Il semblerait que les informations météo prises, se révèlent juste (pour info sur http://www.yr.no , site météorologique norvégien précis)

Que ce soit le Massif du Cho Oyu ou le 4ème lac de Gokyo, on en prend plein les yeux. D’énormes glaciers dévalent depuis les sommets comme une chantilly blanche à croquer. Il est difficile de regarder tout à la fois, le panorama étant trop grand, nous n’y étions pas préparés après ces premiers jours durant lesquels, il nous avait été soustrait.

Vue panoramique sur le 4ème lac de Gokyo et le Cho Oyu et l'énorme glacier Ngozumba

Cho OyuSommet voisin

Notre retour au lodge en fin d’après-midi nous permet d’apprécier le coucher de soleil embrasant le Cho Oyu ainsi que le Renjo Pass, avec un nuage flottant au-dessus du lac de Gokyo.

Coucher de soleil sur le Cho OyuEt coucher sur le Renjo Pass et lac de Gokyo

Nous ne demandions que cela.

Après le repas, il est de bonne intention d’aller se coucher pas trop tard, ce qui deviendra la règle les prochains jours vers 21h max. 

Le réveil pour Gokyo Ri étant programmé à 4 h pour un départ dans la foulée vers 4 h15  - 4 h30.

 

J11 (l) : Gokyo 4790 m  – Dragnak 4700 m par Gokyo Ri 5357 m

 5 h de marche  dénivelé : + 600 m, -650m

Comme prévu le réveil de Lhakpa retentit à 4 h, à côté de mon lit, et nous sortons de notre sac de couchage sans bruit, avec l’esprit endormi, et nous enfilons rapidement nos couches de vêtements sans oublier la frontale indispensable.

Nous nous retrouvons à l’extérieur du lodge pour le départ dans le silence, prêt à gravir le Gokyo Ri, le temps est de la partie à cette heure, le ciel est constellé de milliers ou de milliards de petits points lumineux.

Nous n’attendons plus que le départ, il faut juste patienter encore quelques minutes que notre gente féminine se soit agrémentée d’un léger maquillage pour faire bonne figure là haut pour le yeti peut-être (allez, je te taquine EV (prononcez êve)).

Le départ est donné, avec maintenant des petits points lumineux en file indienne, et tout cela, sans regarder le ciel.

La file s’étire, chacun montant à son rythme, nos 2 fusées David et Lionel ayant déjà pris les commandes et allumés les propulseurs, le reste de la troupe encadrée par Lhakpa, Sonam, et Kenza, évolue à un bon rythme qui devrait être suffisant pour atteindre le sommet pour le levé du soleil. Après 1 h de marche, le noir profond de la nuit laisse sa place à une pénombre qui nous permet d’éteindre nos frontales, et de continuer plus facilement notre progression sans avoir à chercher le chemin dans le faisceau de lumière émis depuis nos fronts.

Le spectacle apparaît tout doucement en même temps que le jour, les lacs de Gokyo, l’Everest, le Cho Oyu, le Lhotse, le Makalu, et tous les autres plus hauts sommets du Népal sont là en face nous, c’est aussi pour ça que nous sommes là, enfin!, quelle récompense !

Nous arrivons au sommet après 2 h de montée, la partie finale, et l’altitude rend les derniers mètres plus difficiles, et la vitesse de progression moins rapide, les 5360 m sont bien là. Quel plaisir et quelle satisfaction d’être là haut dans ces conditions.

Nous prenons notre temps et y restons près d’ 1 heure, l’occupation est totale, entre les photos et le temps à regarder paisiblement le panorama, le temps s’écoule.

Vue sur les lacs de Gokyo, le Glacier Ngozumba, et Cholatse

Vue panoramique depuis Gokyo Ri, au centre l'Everest dans les nuages et le Nuptse 

CholatsePetit Bouddha au sommet

Lhakpa , Moi et SonamLe groupe devant le massif de Macchermo - Elise, Adrien, François, Nicolas, Sonam, Lhakpa, Bernard et manque David et Lionel

Massif de Macchermo Cho Oyu

Everest Mount

 Au coeur de l'Himalaya

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soleil est déjà bien élevé, et nous prenons la décision de commencer la descente, dans laquelle, tout est prétexte à s’arrêter pour contempler le spectacle, et nous rejoignons ainsi tranquillement le lodge de Gokyo, pour y prendre vers 8 h 30 notre petit-déjeuner.

En attendant le repas de midi, une petite balade en bord de lac, est l’occasion d’augmenter la collection de photos en Himalaya.

Gokyo Ri, c'est par là ->Miroir de Macchermo

Un Dhal Bat, et la journée sera pleine de « bonnes choses ».

Gokyo et en toile de fond, Le Cho Oyu

Nous reprenons en début d’après-midi la direction de Dragnak, pour une 3ème traversée du glacier qui sera aussi la dernière.

Nous y arrivons en seconde partie d’après-midi avec le soleil. Les nombreuses pierres et murs à Dragnak sont couverts de galettes de bouse de yak séchant au soleil.

Séchage du combustible

Nous serons bien seul ce soir au lodge, car aucun autre groupe de trekkeurs ne s’y présente.

L’habitude de nos soirées étant prise, la bataille corse est de rigueur. Nous ne tardons pas à aller nous coucher tout de même, la cuisinière du lodge attendant notre départ au lit pour ranger et éteindre.

Il est de toute façon préférable de s’exécuter, car Lhakpa nous a préparé un réveil à 5 h avec un départ à 6 h.

L’objectif du lendemain étant le Chola Pass 5368 m,  et Lhakpa veut le passer assez tôt, car le vent y souffle souvent assez fort, en se lèvant en fin de matinée, et pouvant rendre la montée plus compliquée et notamment pour les porteurs.

 

J12 (ma) : Dragnak 4700 m  – Dzonglha 4830 m par Chola Pass 5368 m

6 h de marche  dénivelé : + 650 m, -530m

Comme prévue la veille, l’heure du réveil a été respecté, un petit déj’ copieux, et s’est parti en face Sud Ouest à l’ombre à 6 h, ce qui signifie que la température est plutôt fraîche et inférieur à 0°C. Il est de bon conseil de mettre les habits thermiques, bonnet, gants, collant et maillot longue manche thermique  et une couche de baume à lèvre, l’air étant sec.

Le soleil illuminant les faces Est, les neiges éternelles et les énormes glaciers accrochés sur les « peaks »,  se détachent dans un ciel bleu azur, où ne pointe aucun cumulo-nimbus que trop vu jusqu’ici. C’est comme cela que l’on aime le Népal.

Ciel bleu azur et Sommets enneigés

La montée s’effectue tout d’abord en remontant une sorte de goulot au creux duquel, un vent s’y engouffrant, commence à se faire sentir du fait de cette particularité géologique. Après environ 1 heure, nous en sortons, pour déboucher sur un col ou plutôt un replat nommé Nimagawa Kharka, à partir duquel, nous apercevons le Chola Pass de loin. Il est également exposé à l’ombre, la montée semble plutôt raide en pierrier avec de la neige et peut-être de la glace.

Pics enneigés et recouverts de glacierCol de Chola La Pass en face dans l'ombre

Il nous faut donc rejoindre ce point haut, qui commence par une descente, avant cette montée. Au bas de celle-ci, ces caractéristiques s’affichent par des passages en bloc, qui seront un peu plus loin agrémentés de neige, pour finir sur le haut entièrement recouvert de neige. Pour cette montée, je suis accompagné par Sonam qui lui passera le col en basket basse, sans soucis de glissade ni de souffle. Les porteurs ont déjà attaqué la montée, que nous dépassons.

Vue sur le ColMontée raide et enneigée du Chola Pass

La montée s’effectue tranquillement à raison des capacités pulmonaires et d’effort. La moindre accélération est tout de suite ressentie et demande quelques secondes (3 – 4 sec) pour récupérer un rythme de souffle normal. Il faut progresser à son rythme sans entrer dans le « rouge », et maintenir ce rythme.

J’en profite pour faire des photos avec Sonam, en simulant nos montées, il faut bien penser aussi à se détendre pour ne pas se focaliser sur cette montée et profiter de ces moments uniques.

SonamVue sur la montée

Dans la MontéeNicolas et Lhakpa

L’épaisseur de neige augmentant, nous atteignons le col de Cho La, sur lequel flotte les drapeaux de prière. Nous avons croisé durant cette montée des porteurs sherpas avec leur « gros » chargement avec dans les pieds soit des baskets basses ou des chaussures fines basses sur lesquelles, ils ont enfilé des chaussettes pour éviter de glisser. C’est incroyable, les numéros d’équilibriste et les risques pris dans ces conditions de descente enneigée. Combien d’entre eux passeront sans tomber ? Tous, sans doute.

Col de Chola PassCol de Chola Pass avec le Nuptse et le Lobuche en fond

Vue panoramique sur le Nuptse et le Lobuche

De là haut, nous pouvons voir le Nuptse 7864 m à l’arrière d’une barre rocheuse qui mène au Lobuche East 6090 m, véritable éperon couvert de glace.

Descente sur le glacier sur l'autre versant du Chola Pass

 Durant la descente, juste après le col sur un glacier recouvert de neige, une petite bataille de neige improvisée (ça change de la bataille corse) est déclenchée.

Nous continuons la descente face à l’Ama Dablam  6814 m, seul en fond de tableau entouré de parois abruptes ciselées. A sa gauche en arrière plan, il ne s’agit là que du Makalu 8515 m. Et en premier plan sur la droite, nous avons l’Arakam Tse 6423 m, le Tabuche Peak 6495 m et le Cholatse 6335 m, tout aussi beau.

Vue panoramique sur le Nuptse, le Lobuche, L'Ama Dablam, et l'Arakam Tse

Pentes ciseléesSommet "gourmand"

Arakam Tse Ama Dablam

La descente jusqu’à Dzonglha s’effectue au milieu de ce splendide panorama.

Nous atteignons Dzonglha pour midi et le repas avec un Dhal Bat kurkuri, le lodge est idéalement situé face l’Ama Dablam et au pied de l’Arakam Tse.

Lodge à DzonglhaDhal Bat

 Dans l’après-midi un petite brume de nuage reprend quelques instants la place et voile un peu la vue, comme il avait été annoncé par la météo.

Une petite balade aux alentours du lodge, et je découvre le « centre de traitement des déchets » de Dzonglha qui est en fait réduit à un trou comblé de détritus en tout genre, du papier au plastique, aux canettes et boîtes de conserve auxquelles on met le feu de temps en temps pour en réduire le volume, c’est la face cachée qu’apportent les trekkeurs en himalaya, malheureusement, c’est pour cela, que le moindre geste en faveur de la non pollution des lieux sera positif. Il est à noter que des porteurs acheminent jusqu’au dernier lodge avant le camp de base de l’Everest à 5140 m à Gorak Shep des bouteilles d’eau alors que nous sommes dans le plus grand château d’eau naturel, et qu’il est si simple de prendre de l’eau et d’y mettre des pastilles pour purifier à titre préventif l’eau ainsi prise. Il ne faut pas se réfugier derrière l’idée que cela emploie un porteur et le fait vivre de cette manière, cela est absurde.

Le repas du soir pris, quelques instants à discuter et il faut aller se coucher, et se brosser les dents dans un clair de lune étoilé.

Il ne fait pas chaud dans cette chambre ….

 

J13 (me) : Dzonglha 4830 m  – Gorak Shep 5140 m avec Kala Pathar 5620 m

8 h de marche  dénivelé : + 800 m, -410m

Réveil à 5 h 30, les vitres sont givrées à l’intérieur de la chambre, le soleil est à l’extérieur tout de même.

Vitres givrées 

Le décor est inchangé, mis à part une petite gelée blanche sur l’herbe et un sol raffermi, l’air est sec, le froid aussi, le ciel est d’un bleu pur, la neige et les glaciers d’un blanc éclatant. C’est agréable de savoir que la journée s’annonce superbe pour notre rencontre avec l’Everest tout à l’heure.

Chacun vaquant à ses petites occupations du matin, refaire son sac, refaire de l’eau, et se couvrir convenablement, et prendre des photos extraordinaires tout en flânant avant de prendre son petit déjeuner. Les conditions ont bien changées, grâce à ce changement de météo, chacun est plus détendu et surtout satisfait, de la réussite de ce voyage au bon moment, c’est ce que nous souhaitions, qui s’est réalisé.

Notre 1er semaine sera marquée du sceau : Népal – Pays des brumes, et la 2nd semaine sera marquée du sceau : Népal – Pays des Dieux azuréens.

Nous nous mettons en marche vers 6 h 30, il s’agit pour nous de rejoindre Gorak Shep en passant par Lobuche 4910 m.

Lac de Chola TshoCholatse

Cela consiste en fait de sortir de la vallée de Dzonglha, où nous sommes, en passant au-dessus du lac de Chola Tsho d’un bleu vert, et de tourner sur notre gauche pour entrer dans la vallée du Khumbu, porte d’entrée à toutes les expéditions vers l’Everest par la face Népalaise, puisque celui-ci peut être gravi également côté Tibétain.

Vue panoramique sue la vallée du Khumbu - le Pumori et le Nuptse

A ce cet endroit, nous apercevons le chemin du trek majeur entre Lukla et Everest Base Camp, passant par Dingboche et Tengboche qui se réalise en 9 jours aller et retour. Il va être évident que maintenant, nous allons rencontrer plus de monde.

Après une petite partie de chemin en balcon et en parallèle, nous descendons vers la rivière que nous traversons pour rejoindre ce chemin, sur lequel voyage des caravanes de yak réapprovisionnant les lodges et les villages dans cette vallée.

Yak en direction de Gorak Shep et le Pumori en fondYak et Cholatse

Yak en montée

Vue sur Gorak Shep , le Pumori et le fond de la vallée du Khumbu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue panoramique sur la vallée de l'Everest (petite pointe derrière le Nuptse)

Nous y sommes au milieu des plus hauts sommets, nous apercevons entre autres, le Pumori 7165 m, le Lhotse 8516 m, le Nuptse 7864 m, et ces Icefall immenses dont ne sait par quelle magie, elles tiennent debout tant la brutalité des pentes est élevée. Par contre, sa Majesté Everest n’est pas encore visible. Nous remontons donc ce couloir, où s’écoule le Khumbu Glacier jusqu’à Lobuche 4910 m.

La partie suivante consiste à traverser le Lobuche Glacier par des passages qui nous rappellent ceux du Ngozumba Glacier, le Lobuche Glacier est lui aussi recouvert de pierre à cet endroit. Nous progressons derrière des caravanes de yak qui avancent dans de gros pierriers avec tout de même une incroyable vitesse vu les conditions pour poser un pied et donc 4 pattes sur des pierres parfois instables. La carte postale est complète.

Nous atteignons donc Gorak Shep à 5140 m, et découvrons un village de jolis lodges, où viennent des centaines des trekkeurs du monde entier chaque année pour contempler ce lieux unique, au-dessus duquel se trouve le point de la Terre le plus haut dans l’espace. 

La qualité du lodge a une telle altitude est surprenante de part sa propreté, sa qualité de construction, son raffinement, et sa taille.

Nous y consommons notre repas du midi, en attendant cette après-midi une excursion à « pied » jusqu’à notre plus haut point du trek au Kala Pattar Peak 5620 m (altitude lue sur la montre de Lionel) puisque nous irons au 2nd sommet.

Nous partons donc en milieu d’après-midi vers Kala Pattar pour voir le couché de soleil sur l’Everest, cela représente une montée de 5140 m à 5620 m avec un temps estimé de 2 h en général. Kala Pattar du pied ressemble à une colline !

La 1 ère moitié s’effectue assez facilement, nos 2 fusées ayant démarré 1 heure après nous, nous ont déjà rejoint et dépassé et effectue la montée en 36 min chrono.

La 2nd moitié est plus pentue et l’effet de l’altitude, c'est-à-dire le manque d’oxygène se fait sentir sur la respiration. Pour info, à l’altitude 0 m de la mer, le taux d’oxygène est donné à 100 % , et à 5000 m, ce même taux passe à  50 %, ce qui explique cela. L’Everest est maintenant visible et reconnaissable à cette pyramide parfaite dont la partie sommitale reste noire, il n’y a ni glacier, ni d’abondantes couches et névés de neige.

Everest blancEverest jaune

Chaîne Everest - Nuptse - Ama Dablam dans la brume nuageuse

Même vue panoramqique en coucher de soleil

 Dos à l'Everest (g) et Nuptse (dr)

Au sommet de Kala Pattar, nous investissons la partie haute, et nous nous asseyons face à ce spectacle un très long moment. Des nuages commencent à apparaître montant des vallées, et tout doucement s’amoncellent en un tapis sous notre hauteur et ferment tel un couvercle le fond des vallées, ne laissant que les plus hauts sommets à notre vue. Maintenant, c’est au tour du soleil en se couchant de dorer ces Montagnes dans un spectacle réservé à peu de personnes encore présentes dans ce froid, qui le sera encore bien plus dans quelques minutes.

NuptseAma Dablam

Il nous faut redescendre assez rapidement, si nous ne voulons pas utiliser nos lampes frontales. Lhakpa imprimant le rythme de descente pour aboutir à Gorak Shep quelques minutes avant la nuit.

Cette journée aura été éblouissante, et aura répondu à toutes nos attentes, bien loin des premiers jours presque oubliés après de tels moments, l’inverse aurait été plus dommageable.

Les drapeaux de prières au sommet de Kala Pattar avec Lhakpa et Nicolas

Nous passons une bonne soirée au milieu de nombreux autres trekkeurs, le lodge affiche déjà complet en cette période de début saison.

En espérant passé une bonne nuit malgré l’altitude.

 

J14 (j) : Gorak Shep 5140 m  – Dingboche 4410 m avec Everest Base Camp 5364 m

8 h de marche  dénivelé : + 220 m, - 920 m

La nuit s’est finalement très bien passée comme un loir, pas d’effet de nuit saccadée et entrecoupée de réveil toutes les heures ou ½ h, ce qui est souvent le cas, lorsque l’on monte en altitude.

Cette journée se réclame être aussi comme l’un des plus belles, puisqu’elle est divisée en sa matinée vers Everest Base Camp 5364 m, et l’après midi, descente en direction de Dingboche.

Réveil matinal pour ma part à 5 h 30, il faut que je retourne voir, si je peux retrouver mon bob, semble-t-il perdu au bas de la descente de Kala Pattar, et qui en fait, était tombé et glissait sous le lit, ce qui m’a permis d’être réveillé assez vite par le froid durant cette petite marche matinale d’ ½ h. 

Et un petit déj’, et départ donc vers Everest B.C., pour environ 2 h le temps de remontée le long du glacier et y descendre, nous remontons donc ce glacier à l’ombre, tandis que les sommets sont déjà étincelants de lumière et que l’Icefall descendant tout droit de l’Everest apparaît formée de séracs hauts comme des immeubles. Le Nuptse se dresse au-dessus de nous dégoulinant d’une glace blanche enserrant les moindres parties rocheuses.

Way to Mount Everest Base CampCoucou de Base Camp 

Lever de l'astre derrière le Nuptse

Icefall descendant de l'EverestIcefall du Nuptse

Everest Base Camp

Au bas de l'Everest

Quelques tentes sont regroupées là, l’expédition est-elle partie à l’assaut du sommet, pas encore arrivée ou déjà repartie après l’avoir atteint.

Après un bon moment de détente et de figures, nous quittons ce lieu prestigieux pour nombre d’alpinistes. 

Dans notre cas, nous n’irons pas plus loin, cela restera la distance la plus courte entre nous et le sommet de l’Everest.

Nous rejoignons Gorak Shep, et commençons à croiser des groupes assez conséquents de 15 à 20 personnes, essentiellement des anglo-saxons.

Nous prenons notre repas au lodge, avant de repartir direction Dingboche.

En raison du changement de programme intervenu, nous devrons effectuer la descente depuis Gorak Shep jusqu’à Lukla en 3 étapes seulement. Les étapes étant parfois doublées, nous parcourons ainsi dans une journée pas mal de kilomètres, nos porteurs aussi.

Durant la descente, nous passons par un lieu de mémoire dédié aux alpinistes disparus ou ayant perdus la vie sur les plus grands sommets Népalais, de l’Everest, du Lhotse, du Makalu, etc … , de nombreuses nationalités d’alpinistes ont leur lieu de mémoire sur lequel figure les noms et les dates.

Lieux de mémoire face à l'Ama Dablam

Nous dépassons durant cette descente de grands groupes de trekkeurs, il nous faut avancer d’un bon pas sur cette longue étape et atteindre Dingboche au pied de l’Ama Dablam avec au fond de cette vallée le Lhotse 8516 m, et apprécier en soirée le couché de soleil sur celui-ci.

Au-dessus de DingbocheStupa de Dingboche

Ama Dablam et Dingboche

Nous partagerons le lodge avec un de ces grands groupes anglo-saxons, mais avant, nous allons prendre quelques pâtisseries dans la « French Bakery » à côté, de laquelle, nous délogeons quelques autres Britanniques pour nous étaler dans une pièce genre véranda bien exposée au soleil. C’est ça l’ « Entente Franco-Britannique ».

Coucher de soleil sur le Lhotse

Cette 14e journée fait maintenant partie de ces belles journées inoubliables en montagne.

 

J15 (v) : Dingboche 4410 m  – Namche Bazar 3440 m

8 h de marche  dénivelé : + 220 m, - 920 m

Il nous reste donc ce matin que 2 étapes pour boucler notre trek et rejoindre l’aéroport de Lukla.

Nous allons redescendre jusqu’à Namche Bazar en longeant l’Imjo Khola qui coule au fond de la vallée.

Ce matin, le ciel est encore immaculé, complètement bleu, ce qui nous permet de voir en sortant du lodge le Lhotse, l’Ama Dablam dans toute leur splendeur, et tous les sommets environnant que ce soit le Thamserku 6618 m et le Kangtega 6783 m

Vue sur le Lhotse depuis DingbocheVue sur le Thamserku et le Kangtega

Lhotse 

Durant cette descente, nous croisons de nombreux groupes de 15 à 20 personnes montantes, mais aussi des personnes montant à  2 – 3 avec un ou des porteurs. Nous rencontrons donc tous types de profil de trekkeurs. Dans les groupes anglo-saxons et américains principalement, certaines personnes affichent des surpoids estimés entre 15 à 20 kg, et peinent déjà au niveau souffle à cette altitude, qu’en sera-t-il plus haut, les sherpas devront sans aucun doute leur porter leur « petit » sac personnel, si cela est suffisant. Il y a aussi des Japonaises qui avoisinent les plus de 75 ans qui font aussi ce voyage, et qui, elles aussi semblent déjà souffrir. Le trek de l’Everest étant si popularisé, il finit par attirer toutes sortes de personnes plus ou moins bien préparées, qui coûte que coûte, veulent aussi le faire. Il est bien sûr possible avec un minimum de préparation et de conditions physiques.

Lhotse et Ama Dablam

Nous croisons des groupes de personnes mais aussi des groupes de yaks.

Nous descendons donc cette vallée avec dans notre dos planté au milieu de la rivière l’Ama Dablam, montagne sacrée pour les Népalais  dont la 1er ascension a été autorisée et réussi en 1961.

Ama Dablam en toile de fond

 Nous atteignons en milieu de matinée Tengboche 3860 m, et nous en visitons le superbe monastère intérieurement comme extérieurement. Ce monastère a été détruit par le feu en 1989, et reconstruit à l’identique. Nous y croisons la communauté de moine qui y prit, et y vit tout simplement. La beauté de ce monastère est indescriptible par écrit, mieux vaut les photos.

 Monastère de Tengboche

Intérieur du MonastèrePeinture murale du monastère 

Ama Dablam et les daims de la porte du monastère

Porte du Monastère

Après ces moments de contemplation, nous quittons donc Tengboche, et continuons notre descente. Nous ferons une halte à midi à Phungi Thanga 3250 m au bord de la rivière après avoir franchi un énième pont suspendu. La baisse d’altitude signifie aussi une augmentation de la température, il nous semble être en plein été, attablé en terrasse, où nous ne resterons pas longtemps, et nous rentrerons à l’intérieur nous mettre à l’ombre, et ainsi nous protéger du soleil et de la forte luminosité.

Phungi Thanga

Après dîner, nous repartons et devons remonter jusqu’à Namche à 3440 m en sous-bois.

Nous emprunterons une partie d’une des premières étapes, et cette fois, nous avons la vue sur Phorste et les sommets. Le chemin en balcon depuis Kyangjuma jusqu’à Namche n’avait pas semblé si long à l’aller, peut-être, est-ce dû à la longue étape d’aujourd’hui.

Bifurcation des chemins vers Thame, Gohyo, et Tengboche

 L’arrivée sur Namche Bazar par ce temps ensoleillé donne un tout autre visage à la capitale des Sherpas. Nous y arrivons par un Vendredi après-midi, et la 2nd partie du nom du village se confirme, le marché qui aura lieu demain se met déjà en place, on y trouve vraiment de tout, de l’alimentaire au vêtement.

Arrivée sur Namche BazarMarché (Bazar) de Namche

On retrouvera un pote de Lionel croisé à l’aller au Namche Bakery qui lui est allé faire l’Island Peak.

De nuit, Namche Bazar ressemblerait presque à une ville avec tous ces éclairages sauf que là, nous sommes à 3440 m d’altitude, c’est ça aussi l’Himalaya, les mesures y sont différentes.

Namche by Night

Nous avons retrouvé notre lodge de l’aller, les prises électriques dans les chambres, la douche, et le lieu d’aisance « haut de gamme ».

 

J16 (s) : Namche Bazar 3440 m  – Lukla 2840 m

7 h de marche  dénivelé : - 600 m

Dernière journée de notre trek, sous un soleil radieux, une petite visite du marché avant de quitter Namche Bazar, et nous prenons la direction de Lukla, par un chemin que l’on connaît déjà, normalement, cette étape en comporte 2, mais du fait, du réaménagement de notre programme, il nous faut la faire en une seule fois.

Nous croiserons beaucoup de grands groupes, ce qui ne doit pas être très plaisant, car ils sont de plus encadrés de très près, aucune latitude, pour marcher en solo, et prendre son rythme perso, et pouvoir s’arrêter comme bon le semble pour prendre des photos. Tout l’inverse d’un petit groupe comme le nôtre.

Nous repassons les Check post, pour notre sortie du parc national de Sagarmatha, et obtenons moyennant quelques roupies un document attestant notre périple.

Check Post

Au passage du point de vue sur l’Everest et le Lhotse, cette fois-ci, il est positif, cela sera notre dernière vue sur Sagarmatha, avec en avant plan le Nuptse.

Le toit du Monde Everest + Nuptse + LhotseEverest

 

 

 

 

 

Nous redescendons la vallée de la Dudh Koshi Nadi verdoyante et parée de ces sommets aujourd’hui.

Et un pont suspendu de plus

Les mules et les hommes croisés, sont toujours aussi chargés. Contrairement à la montée, le soleil donnant, le paysage semble différent, et ne nous donnent pas l’impression de déjà vue.

Caravane de mûlesVerte vallée de la Dudh Kosi

 

Notre pause midi se fait à Phakding dans le lodge, où, nous avions passé notre 1 ère nuit, et où Lionel récupère sa veste polaire oubliée à la montée.

Stupa et sommets enneigésJeunes enfants népalaises

L’après-midi jusqu’à Lukla est une formalité, et nous franchissons groupés la porte de Lukla, qui symbolise la fin de ce magnifique trek qui a eu 2 visages météo.

Team Trek à Lukla au retour

Arrivé au lodge, nous arrosons la fin du trek d’une petite pyramide de bière Everest, pour fêter cela.

Pyramide des vainqueurs

Il n’y a eu au final aucun souci médical pour l’ensemble des membres du groupe, qu’ils soient français et népalais. L’utilisation des bâtons apportant, il est vrai une aide quant à l’assurance sur l’équilibre, et aussi une aide motrice, et de rythme.

Comme le 1er jour, en cette fin d’après-midi, le ciel se recouvre de masses nuageuses, et quelques gouttes comme un brumisateur apparaissent.

Après une douche rapide et chaude, il est convenu de se retrouver à 17 h 30 avec les porteurs dans le lieu où ils résident sur Lukla, pour boire un verre.

Un petit verre d'alcool de riz avec nos porteurs

Ce qui est chose faite, et donc autour d’un verre d’alcool artisanal de riz, dont le degré d’alcool n’est pas très élevé, la distillation n’étant pas complète, on y ressent encore l’eau présente dans ce breuvage, nous donnons le pourboire aux porteurs, c’est un geste classique au Népal.

Nus quittons nos porteurs avec de grands Namaste et des Déré déré Daniabat, et rejoignons le lodge pour un repas et un morceau de viande, il y avait longtemps que l’on n’y avait plus goûté.

Autour d'un morceau de yak

 

Notre parcours:

 

 

Profil Altitmetrique - Népal - Tour de l'Everest - Oct-2013.pdfProfil Altitmetrique - Népal - Tour de l'Everest - Oct-2013.pdf

 

J17 (d) : Lukla 2840 m  – Katmandou,  40 min de vol,  et visite de Bhaktapur ensuite

Réveil tôt, il faut être à l’aéroport de Lukla pour 6 h, et donc départ du lodge à 5 h 30.

L’aéroport est déjà plein de trekkeurs prêt à l’enregistrement des bagages.

Lhakpa connaissant le responsable des vols, et qui n’est autre que le gérant du lodge, où nous étions, a réussi à nous mettre sur le 1er vol, au lieu de celui de 11 h comme prévu.

Nous sommes encore dans les escaliers menant au portique de fouille quand notre avion se pose, il faut l’intervention du responsable des vols que Lhakpa a interpellé pour nous faire passer les contrôles « sans fouille », juste un tampon sur notre billet et nous courons à travers la salle d’embarquement, et nous nous retrouvons sur le tarmac à courir jusqu’à la porte de ce petit avion, les militaires disposés sur le tarmac nous font signe d’y aller.

A peine montée, l’hôtesse de Tara Air referme la porte de l’avion, un allemand qui était avec nous dans les escaliers pour ce même avion, y est encore, tandis que nous prenons la direction du haut de piste.

Le décollage est tout aussi spectaculaire que l’atterrissage, dans un bruit de moteur à hélice, nous dévalons cette mini piste de 200 m de long et la quittons juste à 10 m du bout. Le confort de cet avion de retour est  de meilleure qualité. Le vol se passe tranquillement, tandis que nous regardons à l’extérieur les rizières cultivées en terrasse sous nos ailes aux alentours des villages. Les sommets enneigés sont en partie dissimulés, dans une couverture nuageuse de mauvais augure. Nous apprendrons par la suite que les vols furent interrompus ce même jour à 11 h pour le reste de la journée, et tout le lendemain également, car nous subirons les pluies du cyclone situé sur l’Inde.

L'himalaya se recouvre

Avant la sortie de l'aéroport de Katmandou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous atterrissons à Katmandou et rejoignons notre hôtel. La circulation automobile étant faible déjà ce jour, puisque nous sommes dans la semaine de Dasain (un peu semblable à Noël, les familles se réunissant).

Je propose d’aller visiter Bhaktapur ce matin, le temps de déposer les sacs, offre n’intéressant pas beaucoup de monde, j’ y pars seul, en utilisant un petit taxi au coin d’une rue, avec qui, je discute du prix, sachant que Bhaktapur se situe à 15 km de Katmandou.

La fois dernière, j’étais allé à Patan, Bodnath, Swayambunath, il était donc de bonne intention d’aller cette fois, dans la 3e cité la plus connue aux alentours de Katmandou, où de splendides temples y sont recensés et dont la ville ancienne est classée et très réputée.

Il faut compter une bonne  ½ h en taxi pour s’y rendre.

Une fois arrivé, il faut s’acquitter du droit d’entrer de 1000 roupies (7,5 euros), pour accéder au site qui tient toutes ses promesses.

Il y a des temples monumentaux partout, et d’une extrême finesse. Enormément de portes, de chapiteaux en bois sont sculptées, ciselées, l’art Newar prend toute son ampleur.

Temples de bois sculptésSaddhou

Il y a ici des temples mi-brique rouge, mi-bois, et d’autres entièrement faits de pierre,  décorées de statues représentant des animaux réels, imaginaires et des divinités.

Temple à BhaktapurTemples

Porte d'orZoom sur le fronton

 Les temples à Bhaktapur se répartissent sur 2 grandes places, celle située un peu plus bas, comporte le plus haut temple de la vallée de Katmandou, et le seul aussi ayant 5 niveaux de toits, il s’agit du Nyatapola Temple achevé en 1702 et d’une hauteur de 30 m.

Nyatapola Temple

Cette journée est également particulière pour les Hindous, puisqu’au cours de celle-ci, des prêtres hindous vêtus d’une robe blanche, vont dans les cours à l’intérieur des temples pratiquer des sacrifices d’animaux : volailles, chèvres et veaux. L’accès à ces Chowks (cours intérieures des temples) est interdit à tous les non hindous.

Prêtres Hindous crucifiant des animaux

Cette journée de sacrifices précède la journée de réunion familiale, au cours de laquelle, de la viande est servie. Sachant que les Hindous tout comme les Bouddhistes (eux ne faisant pas de sacrifices) mangent très peu de viande durant l’année.

Après avoir bien déambulé dans les petites ruelles en évitant de me perdre, et mettre bien imprégner des lieux, je repars avec mon taxi, qui comme convenu, m’a attendu, et me dépose devant l’hôtel Harati dans le quartier de Chhetrapati.

L’après-midi se résumant à du shopping dans les nombreuses échoppes de Thamel, pour y faire le plein de souvenirs et de cadeaux.

Nous avons rendez-vous ce soir à 18 h à l’hôtel, pour aller manger ensemble avec Lhakpa.

Rudra sera également présent à ce repas,  après avoir réussi à le joindre pendant notre trek, lui-même de retour du trek des Annapurna l’avant-veille, Rudra étant le guide que j’avais eu sur le Tour des Annapurna, il y a 3 ans, avec qui j’ai gardé contact.

Repas au resto dans Thamel avec Rudra et Lhakpa et le groupe

Nous passons une très bonne soirée autour d’un bon repas et d’un verre de vin rouge chilien.

Vers 23 h, nos amis népalais repartent, et nous de même.

 

J18 (l) : Katmandou – Visite de Patan,  et ensuite Aéroport de Doha 5h 20 de vol

La matinée sera consacrée à la visite une 2nd fois de Patan, mais sous la pluie du cyclone Indien, ce qui a pour effet de rehausser la couleur rouge des briques des nombreux temples.

Aujourd’hui, il fallait faire preuve d’envie, car les nombreuses boutiques de Thamel sont ce matin presque entièrement toutes closes, très peu de taxi sont disponibles, les Hindous se rendant aux temples entre 8 h et 11 h pour se faire poser sur le front un tika, qui doit leur apporter la protection contre le mal.

La météo n’est plus avec nous, il tombe une pluie drue.

Aujourd’hui, à Patan, nous pourrons entrer dans un temple, où des sacrifices ont été réalisés la veille sur des veaux qui gisent décapités dans la cour intérieure, les têtes ayant été disposées devant l’autel de Shiva et les boyaux suspendus autour de la porte de l’autel. C’est un spectacle un peu particulier auquel, on ne s’attendait pas.

Chowk d'un temple hindou à Patan avec des animaux sacrifiés

Le site de Patan  est bien l’un des plus beaux de la vallée de Katmandou, et même par ce temps.

Site de Durbar Square à Patan

Temple à PatanVue d'artiste

Pluie battante sur le TempleVue d'artiste 2 

BouddhaVue sur l'une des représentation d'un Roi Malha

Nous retournons en fin de matinée sur Thamel pour y manger un morceau dans le même resto qu’hier soir.

En attendant notre vol du soir pour Paris, chacun vaque à ces occupations, écriture de cartes postales, etc…

Et donc, nous prenons notre 1er avion, destination Doha avec la Qatar Airways.

 

J19 (ma) : Aéroport de Doha – Aéroport Roissy Charles de Gaulle, 6 h 20 de vol, et ensuite retour dans le Nord

Dernier avion entre Doha et Roissy et ensuite un petit coup de TGV et voilà, de retour qui marque la fin.

Ce trek a tenu toutes ces promesses de paysage malgré une 1 ère semaine délicate, un groupe homogène, et une bonne équipe népalaise.

Namaste à tous, et Daniabat, en espérant que ce récit vous ait plu.

Nepali Flag

Et pour finir, une petite vidéo en bonus.

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Date de dernière mise à jour : 17/01/2021

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