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Treks et Randonnées du Monde

Tour du Mercantour - Vallée des Merveilles

Un petit tour dans les Alpes du Sud pour une 1ère fois dans le Parc du Mercantour, où se trouve l’un des lieux les plus connus : La Vallée des Merveilles. Cette appellation ne galvaude pas son nom, après l’avoir traversée.

 

J1 (d) : Trajet et 1ère journée dans les Alpes Maritimes à Saint Martin de Vésubie  927m

Il faut donc descendre vers la Méditerranée et la Côte d’Azur jusqu’à Nice par le train de nuit au départ de Paris Austerlitz, pour ensuite remonter par le bus attrapé à la gare routière de Nice, qui malheureusement, ne se situe pas à côté de la gare ferroviaire, mais à environ 1km à pied, pour y prendre un bus qui mettra près de 2 heures pour rejoindre Saint Martin de Vésubie qui est notre point de rassemblement.

Au fil de la journée, le groupe se compose et au final, il comptera 10 personnes avec le guide-accompagnateur (Patrick).

Nous sommes logés à Saint Martin de Vésubie au gîte de « La Rouguière », chalet d’un style montagnard, dans une ruelle proche du centre-ville.

Ce dimanche après-midi, nous flânons dans le bourg, et visitons la maison du parc du Mercantour qui s’y trouve.

En soirée, Patrick, notre accompagnateur nous fait un topo du circuit et des étapes, et nous donne des conseils sur les affaires utiles et superflus à mettre et ne pas mettre dans le sac, sachant que nous allons partir pour une randonnée sur 2 semaines en bivouac, et donc, il faut rajouter à nos propres affaires, la tente , le sac de couchage, le tapis de sol, et les ustensiles de cuisine.

Cette nuit sera la dernière dans un vrai lit avant 15 jours. allez courage ,c'est pour la montagne

 

J2 (l) : Saint Martin de Vésubie 927 m – Vacheries du Collet 1842 m    

5h00 de marche  dénivelé : +900m, -800m

Réveil matinal, petit déj’, finition des sacs, répartition du matériel, ustensiles, et ravitaillement.

Le minibus nous attend pour nous conduire jusqu’à notre point de départ. Nous rejoignons ainsi le village Le Boréon, où nous nous engageons sur une petite route qui nous mènera jusqu’au parking de Salèse à 1700m où nous nous garons.

 

Départ du Tour du Mercantour

 

Le départ avec le poids des sacs à dos se fait à un pas tranquille, afin de s’échauffer et d’apprivoiser cette nouvelle charge. Les bâtons démontrent toute leur utilité, la charge étant mieux acceptée, la répartition des charges se faisant plus proportionnée avec l’utilisation des bras, que ce soit en montée et aussi en descente.

Nous partons en empruntant le GR52 qui va nous mener jusqu’au Col de Salèse 2031 m, cette montée est plutôt facile et à l’ombre des mélèzes. Celle-ci sera suivit d’une descente jusqu’à notre lieu de bivouac aux Vacheries du Collet.

Nous nous installons à dans une grande maison en pierre qui servait d’étable, et qui est divisé en 2 pièces, la pièce en avant ,nous servant de lieu pour dîner et préparer les repas, et la pièce à l’arrière, qui nous sert de dortoir, avec une belle paille au sol.

Toute la partie de la nourriture étant stockée en hauteur soit sur les hauts des murs  latéraux,  et même, mis dans un sac suspendu au plafond, pour éviter que des animaux attirés par l’odeur de victuailles viennent piller nos ressources.

Repas du soir pris donc dans notre salle commune assis sur quelques pierres en guise de siège.

La vaisselle se faisant au ruisseau à côté sans produit dégraissant pour ne pas polluer ce cours d’eau , le gravier fin et le sable grossier faisant l’office de récurent.

J3 (ma) : Vacheries du Collet 1842 m  –  Cîme de Frémamorte 2731 m – Lac Nègre 2354 m – Vacheries du Collet   

6 h de marche  dénivelé : +800m,  -.800m

Quelle nuit !, avec le parfum de la paille, la douceur de la nuit (raison : nous sommes dans les Alpes du Sud), et un réveil avec la chaleur du soleil qui se lève, ne reste plus qu’un bon petit déjeuner et la journée commencera façon Ricoré.

Ca y est, nous allons entamer notre 1ère vraie journée de montagne dans ces superbes paysages qui nous attendent, et que je suis impatient de découvrir.

Montée vers le col de Frémamorte

Vue depuis le Col de Frémamorte vers l'Italie

Notre objectif aujourd’hui sera la Cîme de Frémamorte 2731m. Pour commencer, nous nous dirigeons vers le Col de Salèse de la veille, et nous bifurquons en direction du Lac Nègre.

Dans les Alpes du Sud et donc dans le Parc du Mercantour qui en fait partie, nous traversons des paysages que je qualifierais de minéral, très peu de végétation, quelques buissons et bouleaux chétifs au milieu de magnifiques pierriers aux multiples coloris.

Nous profitons de notre escale au Col de Frémamorte 2615 m, qui représente également la frontière franco-italienne pour déjeuner dans l’ancienne caserne italienne désaffectée qui se trouve légèrement en contrebas du col, où nous y sommes à l’abri du vent et en terrasse chauffé par le soleil (façon italien Dolce Vita avec les lunettes de soleil).

Nous irons faire un petit tour rapidement en A/R jusqu’à la Cîme de Frémamorte , avant de reprendre en début d’après-midi, la suite de notre boucle. Nous descendons donc côté italien avant de remonter vers le Col des Bresses 2618 m. Avant cela, nous faisons une petite pause/sieste au bord d’un lac au pied de ce même col.

La montée vers le col se situe dans un étroit couloir avec une forte pente, sur laquelle s’enchaîne de nombreux lacets et tout cela à l’ombre, ce qui a l’avantage, de ne pas monter en surchauffe en plein soleil

Tout en montant à la Cîme de Frémamorte, rencontre avec de jeunes Bouquetins

Tête à Tête

De là-haut, la vue sur la pente gravie est assez impressionnante, et le panorama qui se dévoile sur le lac Nègre que l’on surplombe, est mérité.

Cette journée tient toutes ces promesses et démontre que les Alpes du Sud ne sont pas des montagnes à vaches, elles se dévoilent par des efforts, pour qui veut bien les faire.

La faune semble aussi plus accessible puisqu’en l’espace d’une seule journée, nous avons pu voir aussi bien des bouquetins que des chamois, et pas qu’1.

 

Vue sur Le Lac Nègre

Descente vers le Lac Nègre

Lac Nègre

 

La descente du Col des Bresses vers le lac Nègre est assez technique puisque pentue avec de nombreux rochers et roches tout au long du chemin, le pied doit être sûr et l’attention continue. Quel plaisir, ce chemin technique, avec lequel, on perd vite de l’altitude dans un décor grandiose.

Il ne nous reste plus qu’à profiter de ce cirque, que forment les sommets, et qui encerclent le Lac Nègre 2354 m comme dans un écrin. Les eaux bleues et sombres du Lac en son milieu et clair sur sa couronne avec cette atmosphère minérale augmentent la beauté du lieu.

Des images plein la tête, nous retournons à notre « château », et en soirée avant le repas, un brin de toilette dans notre ruisseau commun à la vaisselle.

Une bonne nuit récupératrice là-dessus en attendant la suite.

 

J4 (me) : Vacheries du Collet 1842 m – Lacs de Scluos et de Tavel 2132 m – Vacheries du Collet   

6h de marche  dénivelé : +300m, -300m

Journée facile au détour des lacs de Tavel et de Scluos 2132m, dans une ambiance partagée entre le minéral et l’ombre des mélèzes.

Toutefois, cette journée apportera son lot de jolies surprises et  de grâce, notamment par la flore et la faune à tour de rôle, l’une faisant le penchant de l’autre en duo.

Nous croisons dans la matinée un lys martagon, fleur rare à grosses clochettes roses d’une hauteur d’environ 70cm esseulée au milieu de roche.

Lys Martagon

Papillon butinant le Lys

 

Lys Martagon

Nous atteignons le site du Lac de Tavel pour le déjeuner dans un méandre de blocs de pierre qui tapisse le sol, s’y trouver une place confortable, n’est pas chose aisée. Je remplace la sieste par une déambulation aux alentours, bien que parsemé de pierre, quelques espaces « verts » émergent ici et là. Ceux-ci sont constellés de fleurs, de joubarbes à col d’araignée, d’arnicas, de gentianes, et d’autres dont je ne connais pas le nom.

 

Fleur d'Arnica

Herbes à chamois

Lac de Tavel

Lac de Tavel

Sur le retour, nous passons par le lac de Scluos qui lui aussi vaut le détour, et qui pour certains et certaine représente un lieu de baignade malgré sa température fraîche.

Ils ne nous restent plus qu’à rejoindre pour notre dernier soir notre « château ».

L’un des membres du groupe commence à ressentir des douleurs dans les genoux.

Les repas concoctés sont assez simples mais ils fournissent le plein d’énergie utile et allègent ainsi nos sacs.

Dernière nuit au château, où, nous avions pris nos habitudes et notre rythme.

L'intérieur du Château

Placard des ravitailllements surélevé

J5 (j) : Vacheries du Collet 1842 m  – Saint Martin de Vésubie (gîte)  927m 

6h de marche  dénivelé : +500m, -300m

Journée de descente vers Saint Martin de Vésubie, il va nous falloir laisser place nette au « château », no waste.

Cette journée ne sera pas juste une journée de descente puisqu’il nous faudra d’abord monter jusqu’au Col du Barn 2452 m, pour ensuite, monter en logeant la crête jusqu’au sommet du Mont Pépoiri 2874 m, d’où la vue à 360° sur les lacs et les autres sommets est sensationnelle.

Vue superbe depuis le Col du Barn

Col du Barn

Le Mont Pépoiri est assez particulier, bien qu’il culmine à 2874 m, au regard des autres hauts sommets du coin, il est véritablement en forme de mont, et recouvert d’une pelouse et d’herbes espacées alors que l’ensemble des autres hauts sommets sont d’aspect minéral et de roche et de pierre brute.

Départ de la Vacherie du Collet

Descente du Mont Pépoïri

Notre route maintenant s’apparente alors à une longue descente sur les bosses qui se succèdent : Mont Pétoumier 2604m, Tête du Brec 2566 m et Baus de la Frema 2246m, un trajet sans difficulté sur de l’herbage à vache.

La dernière partie consiste à rejoindre Saint Martin de Vésubie, étape facile par le terrain mais longue en distance de descente, les cuisses et les articulations sont mises à contribution, et les bâtons de marche sont d’une aide importante pour la stabilité et l’amorti de la charge du sac.

Nous retrouvons ce soir exceptionnellement le gîte et un lit !

 

J6 (v) : Saint Martin de Vésubie (gîte)  927m  – La Madone de Fenestre 1903  – Gias Cabret  2065m – Col de Fenestre 2474m   

2h de marche dénivelé : +500m, -500m

Journée de transition, matinée tranquille  avec grasse matinée pour ceux et celles que cela inspirent, et petit déj’ étalés sur la matinée.

La ½ journée est utilisée pour recharger les batteries (pas des smartphones parce qu’ils n’existent pas encore), ainsi que pour réaménager son sac, en supprimant des choses non utiles et également, faire soit un peu de lavage et échanger du linge propre pour après.

Cela fait du bien après ces 3 jours de mise en jambe, la randonnée en itinérance va commencer en début d’après-midi avec tout le matériel : tente, etc…, et nous mènera jsuqu’à Menton sur la côte d’Azur.

En début d’après-midi, nous somme transférés en minibus jusqu’à La Madone de Fenestre par la route.

Viendra ensuite la répartition de tout notre ravitaillement, les sacs ont pris énormément de poids et le mien pèse sans doute plus de 20kg. La progression est lente, nous nous sommes transformés en mule.

Le trajet pour rejoindre notre lieu de campement n’est pourtant pas loin, juste à 2h de marche ainsi, avec une déclivité de 100m. Cela nous paraît interminable. Bien entendu, la charge a été répartie essentiellement entre les garçons du groupe, et il en manque 1, puisque Franck qui souffrait de douleurs aux 2 genoux, est allé consulter un médecin dans la matinée à Saint Martin de Vésubie qui lui a diagnostiqué une tendinite à chaque genoux, il a dû abandonner de ce fait.

Chamois au Gias Cabret

Marmottons

Tentes au Gias Cabret

 

Le trajet pour rejoindre notre lieu de campement n’est pourtant pas loin, juste à 2h de marche ainsi, avec une déclivité de 100m. Cela nous paraît interminable. Bien entendu, la charge a été répartie essentiellement entre les garçons du groupe, et il en manque 1, puisque Franck qui souffrait de douleurs aux 2 genoux, est allé consulter un médecin dans la matinée à Saint Martin de Vésubie qui lui a diagnostiqué une tendinite à chaque genoux, il a dû abandonner de ce fait.

Nous atteignons enfin  les ruines du Gias Cabret qui sont des ruines d’étables, à l’endroit, d’une petite plaine au pied d’un cirque formé par la barrière de la Cîme du Gélas et de la Cîme de Fenestre, une impression de hauts murs nous entourant.

Nous en profitons dans l’après-midi pour pousser jusqu’au Col de Fenestre 2474m, où nous « attendent » quelques bouquetins qui se laissent photographier et filmer, ils occupent le bunker posé là.

Nous restons donc un moment à les observer, ceux sont essentiellement de jeunes adultes, et nous les approchons à une bonne dizaine de mètres.

Col de Fenestre

 

Nous sommes encore à la frontière franco-italienne, et nous ne rencontrons que très peu de randonneurs.

Les bouquetins sont ici dans leur milieu et se promènent sur des pentes rocheuses vraiment abruptes. Après ces instants passés ensemble, il nous faut redescendre vers notre nouveau « château » de tentes.

Il nous faut donc monter et planter nos tentes pas avant 19 heures, et il faudra les démonter le lendemain matin au plus tard pour 8 heures, à la raison, que nous sommes dans le Parc du Mercantour, et le droit de bivouaquer est régi par un règlement qui stipule cela. Cela est établi pour éviter que des tentes soient montées un peu partout pendant plusieurs jours à la vue des autres randonneurs qui parcourent le parc, et que toutes ces tentes aient un impact visuel non harmonieux sur le parc.

Pour notre fin d’après-midi et avant de dîner, nos recevons la visite de plusieurs chamois qui passent assez près de nous sans peur apparente, nous avons aussi la chance d’être entourés par plusieurs familles de marmottes et de les voir déambuler et se rassasier de l’herbe bien grasse et en provision qui se trouve là. L’explication de ces ruines à cet endroit tient certainement aussi à  cela, et à l’abondance d’eau qui circule par de nombreux ruisseaux.

Ce sont de véritables pelouses parsemées de fleurs jaunes, rouges, bleues, blanches, il y a  ici une abondance de fleurs.

Nous prenons notre repas avant la tombée de la nuit dans cet endroit magique, épiés par des marmottes et des chamois.

La nuit est tout de même plus fraîche ici qu’aux Vacheries du Collet, et le murmure des ruisseaux nous aident à nous y endormir.

Chamois de passage au Gias Cabret

 

J7 (s) : Gias Cabret  2065m  –– Cîme du Gélas 3143m – Gias Cabret  2065m 

7h de marche  dénivelé : +1100m, -1100m

La journée doit être celle de la Cîme du Gélas 3143m. Aujourd’hui, la météo semble être délicate, nous partons dans la matinée vers ce sommet et quelques nuages et brumes sont déjà présentes.

La Cîme du Gélas avec ces 3143 m est l’un des plus hauts sommets dans les environs, et devrait nous donner une vue panoramique sur notre environnement et les sommets voisins.

Nous montons malgré tout, et faisons notre arrêt repas au Lac du Cabret 2485m, certaines du groupe préférant nous y attendre pendant nous devrions atteindre le sommet. La température n’est pas non plus exceptionnellement chaude, et le vent ajoute à cela des degrés en moins ressentis.

Avant d’atteindre le sommet, il faut passer par l’antécime du Balcon du Gélas, que nous n’atteindrons pas, arrêter par le brouillard, la brume, le froid et quelques gouttes. Nous avons entendu au loin des grondements assourdis par le brouillard. Cela pourrait être un grondement d’orage, mais le froid n’est pas propice à un orage !

Montée vers le Balcon du Mont GélasMontée vers le Balcon du Gélas

 

Nous repassons par le Lac Cabret dans la descente et récupérons u passage le reste du groupe qui commençait à s’ennuyer par ce froid. Les « tintements » de l’orage se rapprochent de nous, et nous haussons la fréquence de notre marche dans l’espoir d’arriver à temps au Gias Cabret et de pouvoir monter nos tentes pour nous y abriter avant que la pluie y soit.

Nous atteignons notre lieu de résidence, mais à la minute même, la pluie d’orage s’abat nous. Il ne nous reste plus qu’à attendre accroupis sous nos capes de pluie que les grosses gouttes qui claquent sur nous s’arrêtent. Nous somme là immobiles et accroupis. Après une ½ h de pluie battante, d’éclair, de tonnerre, une accalmie et l’arrêt de la pluie se fait, nous en profitons pour monter les tentes rapidement avec méthode et organisation, sans se marcher les uns sur les autres et en aidant ceux et celles qui en terminent, et avons juste le temps de nous engouffrer dans nos tentes respectives que l’orage reprend de plus belle, pendant 1 h encore. Ces moments sous la tente sont transformés en sieste, que faire d’autres que de récupérer.

L’orage finit, nous en ressortons, pour apercevoir à quelques centaines de mètres de nous, un troupeau d’environ 50 mouflons composé essentiellement de jeunes mouflons et de leurs mères. L’orage nous aura laissé une « fleur » avec cet instant unique. Le mouflon n’étant visible en France que dans le Parc du Mercantour et en Corse, nous avons été chanceux de le voir, car, il n’est pas facile de l’approcher, vivant dans des lieux tout aussi pentus et rocailleux que le bouquetin.

Groupe de Mouflons

Le Gias Cabret est semble-t-il connu par l’ensemble de la faune locale pour son herbe d’une grande saveur.

L’orage en ce lieu par son tonnerre et ses éclairs semblait être amplifié au milieu de ce cirque naturel.

La journée aura tenu toutes ces promesses, chaque jour jusqu’alors apportant son lot de surprises et de beauté naturelle.

 

J8 (d) : Gias Cabret  2065m  – Gîte de Saint Grat 1600m  

7h de marche   dénivelé : +1100m, -1300m

Belle journée en vue, de la montée et de la descente sur une étape relativement longue.

Levé matinal, afin de pouvoir partir tôt, déjeuner et replier les tentes.

Ces préparatifs effectués, nous levons le camp et redescendons en direction de La Madone de Fenestre, où, une croisée de chemin se trouve. Le notre est celui en direction des Lacs de Prals  et de la Baisse de Prals.

Le soleil n’a pas encore passé les crêtes des sommets alentours, et le fond de l’air, ce matin, est frais.

Direction Baisse des Cinq LacsLevé du jour sur la Madone De Fenestre

 

Nous partons par le vallon de Ponset, qui nous emmènera jusqu’à la Baisse des Cinq Lacs et nous monterons sur le petit monticule tout proche à 2408m, et de là, nous apercevons les 5 Lacs de Prals, mais aussi, la suite de notre parcours jusqu’à la Baisse de Prals.

Il nous faut redescendre vers les Lacs et ensuite traverser une sorte de plateau, qui sert également de pâturage d’alpage à des troupeaux de vaches qui s’y régalent.

Parcours champêtre à cette altitude, avant la dernière montée de la journée vers la Baisse de Prals à 2339m. Depuis la Baisse des Cinq Lacs, nous sommes redescendus graduellement de 400m pour finalement remonter de 400m sur une courte distance par une succession de lacets rapprochés.

La Cîme de Valette de Prals 2496m voisine, nous incite à y monter, déchargés de nos sacs sur un A/R rapide, point de vue, duquel, nous pouvons entrevoir la suite de notre parcours et la partie que nous venons de faire.

Baisse des Cinq LacsVue depuis la baisse des Cinq Lacs sur la Vallée de la Madone de Fenestre

 

Lacs de PralsCime de la Valette de Prals

 

Nous apercevons les sommets « mythiques » de la Vallée des Merveilles :

Mont des Merveilles, Grand Capelet, Cîme du Diable, et Mont Bégot, qui sont les plus connus.

Cette vallée tant attendue ; et bien, chaque jour, nous nous en rapprochons un petit plus. Comment est-elle ? Qui y a-t-il de Merveilleux ?

Nous descendons vers le village de Saint Grat et le gîte, où, nous y dormirons dans un lit.

Nous retrouvons à cet endroit, un autre groupe de junior, qui est encadré par un guide-accompagnateur que je connais déjà, je l’ai rencontré en Mai en Corse sur un Mare e Mare entre Sagone et Girolata, il s’agit de Thierry.

C’est lui, lors de cette randonnée en Corse, sachant que je souhaitais faire cette randonnée dans le Mercantour, qui m’a conseillé avec insistance et persuasion de m’équiper d’une paire de bâtons de marche. Ce conseil était avisé et m’a été d’une très grande utilité, du fait, des charges à porter sur cette randonnée dans le Mercantour.

Patrick et Thierry sont 2 accompagnateurs très à l’écoute de leur groupe et d’une culture intéressante. Ils savent motiver les personnes et les écouter.

Le gîte de Saint Grat est un bâtiment destiné aussi à des colonies.

Il nous servira de relais d’approvisionnement pour la suite de notre randonnée, puisque nous sommes arrivés à ce jour à la moitié de notre séjour.

Le plus beau reste à venir !

 

J9 (l) : Gîte de Saint Grat 1600m – Bivouac au Refuge des Merveilles  2111m 

7 h de marche  dénivelé : +900m, - 350 m

C’est le jour !

Nous quittons notre gîte confortable de Saint Grat plein d’énergie pour accéder à cette magnifique et magique vallée connue des hommes depuis des millénaires, des traces en attestent par des gravures sur de nombreux rochers un peu partout dans la vallée.

Nous partons donc en groupe avec celui des juniors qui sont eux aussi de bons marcheurs, et portent également leur matériel de bivouac.

Il s’agit pour nous d’emprunter le Vallon d’Empuonrame, qui est un magnifique vallon assez plat moyennement large dans lequel se mélange dans un maelström pierres et roches multicolores, fleurs, et arbres chétifs disposés ici et là. Le fond du vallon est de ce fait le contraire, puisque pour atteindre le Pas de l’Arpette à 2511m, se dresse dans un couloir un mur qui faut gravir en une succession de lacets, et cela, sur un sol rendu glissant par l’usure des passages en ce si petit endroit couvert de graviers et gravillons qui glissent sous la semelle des chaussures.

Vallon d'Empuonrame

 

Les bâtons sur ce type de sol  avec une pente aussi relevée et un sac lourdement chargé sont appropriés.

Chacun montant à son rythme, le groupe s’espace dans la montée, pour obtenir en haut la vue tant attendue sur la Vallée des Merveilles et ses lacs. Il y règne une atmosphère particulière minérale, forte, troublante, et singulièrement étrange, comme si, nous revenions d’un seul coup dans les temps passés qui ont existé en ces lieux.

Pas de l'ArpettePhoto du Groupe

 

Refuge des Merveilles

 

Encore un petit effort et une petite descente pour rejoindre le site de notre bivouac près du Refuge des Merveilles 2111m, où nous déjeunerons ce midi.

Durant l’après-midi, nous pourrons accéder à la zone réglementée des Merveilles, Patrick, notre guide-accompagnateur, fait partie des membres assermentés du Par cet de la zone des Merveilles, pour pouvoir y entrer, il n’existe aucune barrière, ni porte, ni clôture, il lui faut scratcher sur son épaule son écusson du Par cet que celui-ci soit visible. Posté sur les hauteurs de la zone, se trouvent des guetteurs avec des jumelles que l’on peut voir en regardant attentivement, ils sont le plus souvent assis, et scrutent les personnes qui ne se seraient pas autorisées,  et dans ce cas font intervenir à l’aide talkie-walkie d’autres personnes dans la zone qui elles, dressent des amendes d’un coût conséquent.

Nous avons donc cette chance de pouvoir y entrer. Patrick nous demandant de passer exactement dans ces pas, et de ne pas en dévier. Les gravures de l’âge de bronze sont faites à même les pieds et les roches dans cette zone, et il ne faudrait pas marcher dessus et ainsi les user ou les détruire par des passages successifs.

Une personne de l’université de Nice est en train de décalquer sur une grande feuille, un ensemble d’éléments gravés.

Scientifique de l'Université de NiceDécalque les gravures - Le Chef de Tribu

 

On retrouve essentiellement graver des pointes de flèches, des représentations d’animaux cornus. Se distingue pourtant des représentations typées humaines comme Le Sorcier, Le Chef de Tribu, et Le Christ, que l’on désigne ainsi …. Beaucoup de ces gravures ont été étudiées et des hypothèses de leur signification ont été données, comme l’attelage de cornus, la représentation de parcelles de terre, etc.…

Le SorcierPictogramme de Pointes, Cornus

 

 

Pouvoir approché d’aussi près de tels témoignages si anciens procurent une certaine émotion, sachant que cela n’est possible qu’avec quelqu’un assermenté.

Nous venons de voir les Merveilles !

Ces instants resteront à jamais graver presque comme ces pierres.

Nous ressortons de la zone avec émotion, et nous continuons de contempler cet endroit qui renferme certainement encore bien des mystères. Les personnes qui sont venues là, devaient déjà ressentir la puissance des lieux qui s’en dégage. L’atmosphère est ici particulière, c’est peut-être ça le Merveilleux !

Nous retournons à notre lieux de bivouac et attendons l’heure de pouvoir monter nos tentes comme touts les autres personnes qui bivouaquerons là ce soir.

En attendant, un berger descend avec son troupeau de chèvres et de moutons, escortaient par de gros chiens Patou, aussi impressionnant que les lieux, ils sont notre attraction de la soirée.

Troupeau de Chèvres et leurs Patous

 

La nuit tombe assez vite au fond de la Vallée et quelques nuages s’arrêtent et s’accrochent aux sommets, ce qui rend les lieux encore un peu plus fantastiques.

Une petite nuit en attendant la prochaine journée

Bivouac au Refuge des Merveilles.

 

 

J10 (ma) : Bivouac au Refuge des Merveilles 2111m –Mont Bégo 2872m – Bivouac au Refuge des Merveilles  

7h de marche  dénivelé : + 700 m, -700m

Cela sera encore une journée Merveilleuse.

Après un réveil matinale et un petit déj’ au coin de nos tentes, quelques petites dissonances se font entendre, une personne de notre groupe et non celui des juniors, n’a pas l’envie aujourd’hui de venir avec nous, il faut toute la persuasion des 2 guides pour la décider finalement à nous suivre avec tout de même, l’accord qu’elle n’aura pas à porter de sac de la journée. Cet arrangement fait couler un peu d’encre parmi les filles du groupe entre elles. C’est une brèche ouverte au sein du groupe qui jusqu’alors, était soudé.

Nous partons donc ce matin avec un peu de retard, les juniors s’impatientant. La destination est le Mont Bégo à 2872m, ce qui nous fait un dénivelé de +700m. L’ascension du Mont Bégo n’est pas difficile par ce côté, mis à part, la dernière portion un peu plus pentu et effectuée sous le soleil. Tout au long de la montée, il est frappant de voir toutes ces couleurs de roches.

 

Oxydation des rochesFéerie de couleur de roche

 

Du sommet du Bégo, nous surplombons la Vallée des Merveilles et le Plateau de Fontanalba et sommes à hauteur des sommets voisins. Il est aussi notable que cette vallée et le plateau contigu sont assez rocheux et qu’à très courte distance, des vallées toutes proches sont quant à elles bien vertes et couverte presque uniquement de vert.

Vue du haut du Mont Bégot sur FontanalbaVue du Haut du Mont Bégot vers Tende

 

Durant la descente du Mont Bégo, nous croisons quelques gros bouquetins mâles ornés de leur trophée de magnifiques et grandes cornes, ils sont assoupis à l’abri du vent et au soleil derrière de gros rochers.

Les Merveilles sont nombreuses ici, la faune, la flore, le paysage, de là-haut, on comprend ce qui a pu attirer autrefois les hommes jusqu’ici.

Bouquetin adulte mâleBouquetin

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce n’est pourtant pas fini, après ces gros bouquetins, il y a  maintenant, les mères et les jeunes, et nous assistons à un moment unique d’un jeune bouquetin tétant sa mère. Nous sommes dans un lieu de sérénité, et de paix.

Cette descente sous un ciel azur et dans une confortable chaleur jusqu’à la Baisse de Valmasque 2549m est un moment unique.

 

Baisse de Valmasque

 

 

Une particularité dans la Vallée des Merveilles, ceux sont des grandes plaques rocheuses et lisses de couleur ocre ou violette.

Cette journée est véritablement utile, il faut pouvoir rester une journée dans cette vallée et pouvoir en faire le tour, pour pouvoir s’en imprégner.

Comment transcrire par des mots, l’ensemble de ce qui est visible et invisible ici, c’est pourquoi, le mot Merveilles a été employé autrement bien plus fort que magnifique, superbe, joli, extraordinaire.

Nous terminons notre journée en repassant avec Patrick par la zone réglementée.

Rituel maintenant connu de chaque soir, le montage des tentes suivi de notre souper.

Les discussions tournent autour des Merveilles de la Vallée.

 

J11 (me) : Bivouac au Refuge des Merveilles 2111m  – Cîme du Diable  2685m – Fort de l’Authion / Vacherie de Cabanes Vieilles  1179m 

9 h de marche  dénivelé : + 650 m, -800m

Journée de transition Montagne / Pré-Alpes Maritimes, nous allons passer au cours de cette journée de la montagne rude, abrupte, ardue vers un paysage plus doux à la manière de colline.

Il nous faut commencer par ressortir de « notre » vallée et sortir de notre rêve pour aller rencontrer la Cime du Diable 2685m, en empruntant le Pas du Trem. Cette Cime est rocheuse et ne laisse pas l’inattention prendre le dessus, sinon, c’est l’entorse ou la fracture assurée en cas de faux pas.

Vue depuis la Cime du Diable avec le Mont Bégot (d) et le Grand Capelet (g)

 

La suite de la journée sera une succession de Col : Col de Raus 1999m, Baisse de St Véran 1836m, Pointe des 3 Communes 2080m, trajet d’une bonne distance en km, pour atteindre le Fort de l’Authion que l’on apercevait déjà de loin, et nous atteignons ainsi de l’autre côté du Fort à son pied, notre lieu de bivouac à la Vacherie de Cabanes Vieilles.

En fin de journée, nous comprenons, que nous venons de quitter les sommets pour nous diriger vers la mer méditerranée.

 

J12 (j) : Fort de l’Authion / Vacherie de Cabanes Vieilles   1779 m  – Sospel (camping)  , 

7 h de marche  dénivelé : -1400 m

Ce matin, quelques volontaires se sont levés un peu plus tôt que le soleil pour aller le voir apparaître du Fort de l’Authion, rouge vif au dessus des montagnes au loin dans une légère brume.

Levé du soleil depuis le Fort de L'AuthionPremier rayon

Une fois redescendu et après avoir pris notre petit déj’, et plié nos tentes, il est temps de repartir par le Gr52 qui est notre fil conducteur sur une bonne part de cette randonnée.

Le Gr52 nous fait passer par la Baisse de Ventabren (1862m), et les odeurs de la flore commence à changer, nous marchons sur des pieds de thym qui poussent en bordure du chemin et qui dégagent des senteurs de Méditerranée et de maquis, nous sommes bien à présent dans un autre milieu.

Ici et là, des petits lézards qui se font chauffer au soleil sur des pierres brûlantes, sont des signes caractéristiques du Sud.

On descend vers la Méditérannée

Nous rejoignons Sospel, petit village de l’arrière pays Niçois, ici, on retrouve la foule, les odeurs de gaz d’échappement, le bruit, un tout autre spectacle que celui de ces jours passés. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre le camping municipal pas très éloigné du centre-ville.

Toutefois, nous ne sortons pas du camping pour aller se balader dans Sospel, sans doute, trop de bruit, trop de foule d’un coup.

Nous n’attendons pas l’heure pour monter nos tentes, pas la peine ici, et effectuons quelques lavages d’ustensiles de cuisine à l’eau douche des sanitaires du camping ainsi que le lavage d’un peu de linge.

Vivement demain matin, remonter dans les montagnes et nous éloigner de tout cela, pour retrouver le calme, le silence et la nature.

 

J13 (ve) : Sospel (camping)   m – Castellar / Ferme St Bernard 

7 h de marche  dénivelé : + 650 m, -500m

Nous quittons Sospel dans la matinée sans regret, malgré que la ville semble assez agréable, des rues bordées de gros platanes, et nous remontons sur les hauteurs en direction du Col du Razet (1032m).

C’est une étape assez facile qui mène jsqu’à surplomber la mer, et en longeant par les crêtes la frontière franco-italienne, nous apercevons derrière nous les hauts sommets du Mercantour que nous venons de parcourir, on se rend compte du chemin parcouru et des efforts consentis pour enfin voir à nos pieds les villes de Vintimille en Italie, Menton et Monaco, où l’on aperçoit amarrer de loin quelques yachts, on « plonge »  là dans un autre monde, qui nous laisse abasourdi.

Hauts Sommets du Mercantour en fond

 

Nous atteignons finalement notre gîte de Castellar à la ferme de Saint Bernard.

Vue sur MonacoVue sur Vintimille

Le propriétaire est également agriculteur, il produit sur ces terrains en terrasse toutes sortes de légumes qu’il livre aux restaurants de Menton et de la Côte. C’est un personnage, il travaille avec ses enfants et sa femme et se lève aux aurores pour ne pas avoir à travailler sous le cagnard dans la journée.

Aux alentours de Castellar

Le début de nuit est un peu agité, les garçons ayant décidé de dormir à la belle étoile, avec quelques incursions près des tentes des filles qui sont organisées. Elles se retrouvent plusieurs fois durant la nuit prisonnières de leurs tentes qui s’écroulent sur elles. Ce qui a pour conséquences, quelques cris et une montée de colère sur certaines, et a pour effet de stopper ces incursions « punitives ».

 

J14 (s) : Castellar / Ferme St Bernard  m  – Menton  0 m

5 h de marche  dénivelé : - 500 m

Nous quittons nos accueillants et traversons sur notre parcours un camping habitait par de nombreux néerlandais qui nous regardent passer avec nos gros sacs à dos, nos bâtons et nos grosses chaussures de montagne. Cette réaction des gens que nous croisons sera renouvelée au fur et à mesure que nous nous rapprochons du trait de côte et des plages chics de Menton.

Nous piqueniquons dans un parc proche de la mer, en place centre vile de Menton, et nous en profitons pour acheter du pain frais.

Les passants nous regardent tels des Sdf, peut-être sentons-nous un peu, nous nous sommes lavés comme tous les jours, c’est sans doute nos habits, nos sacs à dos qui dépareillent dans le décor.

La plage et la mer si proche nous invitent à y piquer une tête en ce début d’après-midi. Sur la plage, nous avons de la place et très peu de monde vient se mettre à nos côtés.

 

La plage de Menton

 

La fin de notre périple approche et certaines et certains vont prendre le train de nuit ce soir , d’autres vont repartir jusqu’à Saint Martin de Vésubie par minibus. Cela aura été 2 semaines « merveilleuses » dans les Alpes du Sud durant cette traversée du Parc du Mercantour par le GR52. Je tiens à remercier tout d’abord Patrick et Thierry les 2 accompagnateurs qui ont su créer et garder un groupe uni et joyeux, mais aussi l’ensemble des actrices et acteurs du groupe qui ont été de bons compagnons de « randonnée ».

Le constat est là, il faut maintenant garder tous ces moments et toutes ces images en tête.

Si cela vous tente, vous ne pourrez pas être déçu par ce choix de destination, Bon Voyage.

Date de dernière mise à jour : 18/03/2024

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