Tour du Queyras - France

De retour dans les Alpes après une pause de 2 ans, ça fait du bien de revoir des sommets, pour cette fois une randonnée d’une semaine du côté des Hautes Alpes (05) dans le parc naturel régional du Queyras (dite QUEYRA sans prononcer le S).

Et comme d’habitude venant du Nord, il faut passer par la capitale avec un transfert entres gares vers celles d’Austerlitz (pour les trains de nuits) avec un départ différé d’ 1/2 heures dues à un colis abandonné sur un quai que le service de déminage a traité par une légère explosion.

Comme dans tout voyage, le transport en est une partie, avec cette fois un acheminement vers les Alpes en siège inclinable (cassé) en compagnie d’une colonie qui descendra à la même gare, c’est à dire à Mont-Dauphin Guillestre. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre en navette bus la commune de Saint-Véran, qui est la commune la plus haute de France, et l’un des plus beaux villages de France également.

L’arrivée au gîte de Saint-Véran, le Chant de l’Alpe dans une matinée ensoleillé et sous une température agréable aux alentours de 10 h 15, où nous prenons un petit déj’ en terrasse, avec comme compagnie la petite du gîte que je soupçonnerais être enrhumée par la suite. 

Cette arrivée matinale nous permet après renseignement auprès du chef cuistot du gîte, d’aller faire une ballade à la journée jusqu’au lac et refuge de la Blanche qui se trouve au bout de la vallée de Saint-Véran. Cette journée se faisant en compagnie d’une autre personne qui avait voyagé dans ce même train de nuit. Après quelques préparations de sac et de tenues nous entamons cette ballade d’une durée de 2 h 30 pour rejoindre ce lac et refuge où il est possible de se restaurer sans toutefois arriver trop tard. Quel plaisir de sentir ces odeurs de mélèzes et ces bruits de ruisseau si proche, la nature du fait d’un hiver très neigeux et d’un printemps pluvieux et frais, laisse apparaître à cette date nombre de fleurs qui s’épanouissent en général en Juillet. Après 1 heure 30 de marche, nous atteignons la chapelle de Clausis (2399 m), de là, nous apercevons notre but, c'est-à-dire le refuge de la Blanche, mais aussi une vue sur l’observatoire du Pic de Château Renard (2931 m) qui était l’une des suggestions du cuistot chef, que nous avions abandonné du fait des 4 heures pour y aller (sans compter le retour), et devant nous, toute la vallée de Saint-Véran.

Il ne nous reste plus qu’à rejoindre donc notre repas, que nous atteignons 1 heure après au refuge de la Blanche (2499 m), pas mal pour une 1 ^ère journée à la descente d’un train de nuit sans trop y dormir.

Le repas de spaghettis bolognaises sera accompagné d’une petite boisson fraîche avec une légère mousse. 

Comme dans tout voyage, le hasard crée des rencontres inimaginables comme celle faite à ce refuge avec un ancien collègue d’il y a 13 ans, qui était là à Saint-Véran pour des raisons familiales. 

La descente vers le gîte se faisant avec quelques perturbations gastriques, certainement dues à l’eau et/ou à l’altitude, dérangements qui me sont coutumiers désormais les premiers jours de changement d’eau.

Après une petite douche, le reste de la troupe arrive entre 18 h et 19 h,  ainsi que notre accompagnateur Pierre, qui nous fera le briefing repris au fur et à mesure des arrivées.

Cette semaine s’annonce sous de bonnes conditions météorologiques hormis la journée de jeudi (J4), des orages étant annoncés. De plus, comme rarement, un service de portage de bagages est possible sur notre circuit du Tour du Queyras (GR58), ce qui est résolument une chouette option pour une fois. 

Il ne nous reste plus qu’à passer à table avec un groupe au complet de 12 personnes, très bon repas préparé par le chef cuistot – Matthieu, assisté par sa compagne, qui nous donnerons en fin de celui-ci un petit concert au saxo et contrebasse dans le gîte du « Chant de l’Alpe », ce qui nous fera comprendre le « Chant » et non le « Champ » des alpages. 

Maintenant, bonne nuit, faite de beaux rêves et à demain pour le « vrai » départ du Tour du Queyras.

J1 : Saint-Véran (alt : 2050 m) – Refuge Agnel (alt : 2580 m) 

6h de marche, dénivelé : +950m / -470m

Comme tous les matins de cette semaine, l’horaire de levé ne sera pas très matinal variant de 7 h 30 à 7 h pour le plus tôt, pour cette fois-ci, nous commencerons par 7 h 30, ce qui est très agréable. Petit déj’ copieux et préparation des sacs et pique-niques à emporter pour le midi. 

Cette journée commence par la traversée du village de Saint-Véran dont les rues (ruelles) ne sont pas encore envahies de touristes à cette heure. Village comportant sur les façades des maisons des cadrans solaires anciens ou récents (un artisan ayant repris cette activité récemment), nombre de maisons sont très anciennes, l’une d’elles datant de 1640 et quelque chose, la particularité du village étant qu’après des incendies, les gens reconstruisaient en réemployant certaines poutres de mélèzes pour faire une nouvelle maison, ce qui fait que l’on peut voir sur les murs des maisons des rondins de mélèzes avec des encoches ne correspondantes pas à quelque chose de logique pour la construction dite.

En plus architecturalement, des balcons se trouvent en façade sud pour étendre le foin à sécher pour donner aux bêtes l’hiver. Les toitures sont soient recouvertes de Lauzes ou de grandes plaques de pierre. 

Après la traversée du village nous commençons notre semaine en direction comme hier de la chapelle de Clausis, mais cette fois en empruntant la piste des navettes, qui nous procurent pas mal de poussière à chacun de leurs nombreux passages.

Cette piste qui s’élève tranquillement nous permet de contempler un petit oiseau « jaune » dont j’ai oublié le nom à la cime d’un mélèze grâce à la longue vue de notre accompagnateur toujours à l’affût d’un « petit » animal. Toutefois, il n’est pas utile d’employer une longue vue pour admirer les nombreuses marmottes nichées dans les alpages fleuris autour de nous.

Nous croiserons sur cette piste, un lieu d’où l’on extrayait du cuivre dans une ancienne mine.

Que de fleurs nous entourent !

Une fois passée au pied de la chapelle de Clausiss, nous quittons la piste pour cette fois prendre un chemin de montagne qu’emprunte les randonneurs pour nous diriger vers le Col de Saint-Véran (2844 m) qui fait office aussi de frontière entre l’Italie et la France.

De là, nous avons une vue sur le Monte Viso  (3841 m), et sur le lac et le village de Chiannale, que nous pourrons voir durant notre repas pris au col.

Après une rapide sieste, nous reprenons le court de notre journée en direction de notre 1^er 3000 m de la semaine en l’occurrence le Pic de Caramatran (3025 m), que nous atteignons sans difficulté et par un temps ensoleillé, duquel, il  nous est possible de voir le Refuge Agnel qui sera notre point d’arrivée de cette journée, mais aussi de voir le Pain de Sucre (3208 m) juste en face perché au-dessus du Col Agnel (2744 m) , frontière routière entre l’Italie et la France que nombre de cyclistes gravissent.

La descente s’effectue pour commencer dans un grand pierrier avec une pente assez forte sur le haut pour ensuite devenir plus progressive dans la suite.

Il est toujours aussi surprenant de voir autant de variétés de fleurs partout.

Nous arrivons assez tôt dans l’après-midi au refuge Agnel, ce qui a pour effet de motiver certains à faire le Pain de sucre dans la foulée, et à petite foulée puisqu’ils iront en aller retour en 1 h 45 pour escalader et désescalader les 600 m nous séparant du sommet.

Pendant ce temps, chacun vaque à ses occupations, douches, tartelettes aux fruits rouges, lessive et une partie de cartes.

Après un repas un peu bruyant, le refuge pouvant accueillir beaucoup de randonneurs, une partie de carte (les atouts du tarot !) , il est ensuite l’heure d’aller contempler le ciel étoilé et les étoiles filantes qui y sont assez nombreuses cette nuit-là, pas moins de 7 aperçues.

Nuit éveillée, saccadée, la journée du lendemain s'annonce…..  

J2 : Refuge Agnel (alt : 2580 m)  – Abriès (alt : 1550 m)  

8 h de marche, dénivelé : +500 m / -1500 m

Une belle journée en perspective, avec un réveil pour un petit déj’   à 7 h et un départ à 8 h du refuge Agnel sous un beau soleil et un ciel azur. 

La montée, démarrée un peu dans la fraîcheur matinale, va vite faire son effet par un arrêt afin d’enlever une couche de polaire sous un soleil encore bas, de face et donc aveuglant ; les lunettes étant de mise tout comme la crème solaire et le couvre tête.

Comme à l’habitude, nous sommes entourés de cris stridents qui avertissent de notre présence mais aussi de la leurs, les marmottes qui par ce matin broutent dans les alpages ces herbes diversifiées et toutes ces fleurs, quelquefois interrompues par le passage de bipèdes qui arpentent leur territoire.

Et nous atteignons ainsi sans difficulté le col de l’Eychassier (2917 m) avant d’entreprendre le chemin des crêtes jusqu’au Pic de Foréant (3081 m), un peu plus ardu, fait de blocs de pierre et de passages plus délicats à certains endroits avec la mise en place d’une corde pour un pas d’escalade. De là-haut, nous avons une superbe vue à 360 ° sur le Viso et ses confrères, nous apercevons au loin le Massif des Ecrins avec le Pelvoux qui s’en détachent ainsi que les Ailes Froides. Pour satisfaire au programme, nous avons la chance de voir quelques bouquetins en promenade parmi les éboulis et les blocs à une distance d’environ 60 mètres estimée.

Le haut de la descente se faisant sur un chemin pentu, et étroit, fait de petites pierres roulantes, les bâtons de marche sont dans ce cas tout indiqués. En contrebas, se trouvent une succession de lacs (Lac de l’Eychassier (où nous prenons notre repas) - Lac Foréant – Lac Egorgéou).

Le spectacle n’en finit pas de passer, fleurs éclatantes, marmottes, névés, lacs, sommets pyramidaux, sentiers descendants des différents points cardinaux, cascades d’eaux vivifiantes, tout cela à notre vue. Et avec pour certains, une baignade revigorante dans le lac juste avant le repas en compagnie de quelques ânes ( je ne parle pas de mes camarades de rando, mais bien d’ânes de bâts), qui se trouvent là avec une famille et de jeunes enfants.

La suite de la descente se faisant bientôt à couvert de la végétation de mélèze, avec au détour un troupeau de moutons gardé par un berger et ses patous (gros chiens blancs similaire à celui dans Belle et Sébastien)

Nous descendons jusqu’à l’Echalp (1687 m) en fond de vallée, pour poursuivre le long du Guil en passant par La Monta, Ristolas jusqu’à Abriès (1540 m) à 8 Kms de là (un peu fastidieux), mais toutefois avec la rencontre  d’un chevreuil de l’autre côté de la rivière durant ces 2 heures de jonction.

Arrivée sur Abriès, ses touristes, ses autos, ses commerces, etc.…, s’y trouve aussi un bureau de poste et un D.A.B., bien utile, mais pas de pharmacie, pour y trouver des pansements double peau, qui me seraient bien utiles aujourd’hui, car des ampoules sont apparues, ce que je ne connaissais pas jusqu’alors.

Après une petite pause en « ville », nous rejoignons notre lieu de repos au gîte de l’Ancolie Bleue à quelques pas plus hauts dans le village.

A notre arrivée, il est de coutume, de se rafraîchir d’une petite boisson moussante du coin de 50 cl (tarif : 6,70 euros ! quand même) 

C’est ensuite la course à la douche avant l’heure du repas, suivi d’une partie de carte (les soirées sont assez courtes et redondantes).

Nuit encore saccadée, la fatigue finira par se faire sentir.

J3 : Abriès (alt : 1550 m)  – Les Fonts de Cervières (2050 m)

7 h 30 de marche, dénivelé : +1350 m / -800 m

Aujourd’hui , la météo semble incertaine, dans le gîte, un grand écran affiche des graphiques, des courbes, des barres bleues, qui même de loin font penser à des précipitations proche. 

Cela ne nous empêche pas de prendre un petit déj’ assez frugale, les quantités de pain sont posées à côté de chaque bol, cela peut paraître être un petit reproche qui en est un effectivement puisque mis de cette façon, donne l’impression d’une quantité préparée et prévue.

Comme de bien entendu maintenant chaque matin, il faut passer à l’étape, pansement de cloques sur l’arrière de chaque talon et sur les 2 petits doigts de pied au dessus, étape supplémentaire qui m’était inconnue jusqu’alors.

L’air ambiant est humide puisqu’il a plu cette nuit. Le départ se faisant, à mi –semaine assez lentement. Pour ma part, la fatigue est bien présente, après déjà 3 nuits diurnes à ne pas trop dormir, et ce matin, une certaine chaleur à la tête, comme une légère fièvre (j’en reviens à la petite du gîte de départ qui devait être enrhumée et qui m’a passé son rhume, que je traîne encore une semaine après).

Donc, nous partons à travers Abriès pour rejoindre le pied de notre chemin en passant à côté de l’oratoire et de son chemin de croix à 13 arrêts. Nous marchons en surplombant la vallée et son torrent sans trop nous élever. Un arrêt est effectué près de bergeries en réhabilitation pour se couvrir d’habits de pluie, quelques gouttes nous tombant sur la tête. Nous continuons à nous enfoncer vers l’arrière de cette étroite vallée pour arriver au pied d’un cirque au point nommé les Bertins (2052 m). De là, la partie va réellement commencer avec une montée plus raide en direction du Lac de Malrif, durant laquelle, nous serons escorté par un chevreuil en surplomb et dépassé par quelques randonneurs traileurs. L’atmosphère humide et mon état fiévreux me rendront plus difficile cette montée, au cours de laquelle, chaque pose, me permettra de faire des micro siestes, et de boire plus qu’à l’habitude (conséquence de la fièvre). 

Le lac de Malrif (2583 m) apparaît avec sur l’une de ces rives de gros bouquets de linaigrettes très cotonneuses, à côté desquels, la pause repas s’impose (pains bagnat, fromages et fruits).

Deux téméraires affrontent le lac sur quelques brasses, et en ressortent peu de temps après s’y être rafraîchis. Une petite sieste est bien venue avant de reprendre, l’ascension de la dernière grimpette jusqu’au Col du petit Malrif (2830 m), sur lequel, le vent souffle et nous pousse à nous mettre vite à l’abri, la température n’invitant pas à y faire « bronzette ».

Pour le moment, bien que très menaçant, le ciel nous laisse un répit, mais jusqu’à quand ?

Notre but est presque visible, il nous reste à descendre et rejoindre les Fonts de Cervières, semblable à quelques vieilles maisons de pierres couvertes de lauzes et destinées aux alpages.

Durant la descente, il faut ré enfiler les habits de pluie puis les ré enlever pour juste avant l’arrivée presque les remettre. Nous apercevons durant cette descente le pic de Rochebrune, magnifique massif, qui s’élève tel les Dolomites.

Ce côté de descente se déroule dans ce que l’on pourrait nommer des alpages, une herbe grasse avec de multiples fleurs et quelques ruisseaux s’écoulant à même le sentier qui les ravinent en profondeur, attention aux entorses.

Nous atteignons donc ce hameau, et prenons nos quartiers dans l’annexe du gîte en hors sac.

Gîte de bonne tenue, couchage, et sanitaire. Au programme, douche, préparation du repas du soir et du pique-nique du lendemain, et direction le gîte qui sert des boissons moussante dites Tourmente de tout et doux parfums.

Soirée repas et cartes, avec avant un petit brin de toilette pour la vaisselle.

La nuit à l’extérieure est assez agitée, tonnerre, éclair, rafale de vent, animeront toute la nuit, ce n’est pas comme ça que je ferais une nuit pleine.

J4 : Les Fonts de Cervières (2050 m) – La Chalp d’Arvieux (1700 m) 

7 h 30 de marche, dénivelé : +1000 m / -1200 m

A partir de maintenant, la prescription matinale sera un dafalgan et un antibiotique, pour pouvoir passer la matinée dans de « bonnes » conditions, certainement plus acceptables que sans.

Le départ des Fonts de Cervières après un petit déj’ , se fait sous la pluie avec la totalité de l’équipement adéquat, c'est-à-dire pantalon de pluie et cape de pluie, et par une température fraîche pour les mains sous cette pluie froide.

Nous nous dirigeons donc vers le Col de Péas (2629 m), dans une légère brume et croisons quelques vaches immobiles toutes mouillées, au milieu du chemin que nous contournons, sur lesquelles, la pluie ruisselle.

Cette montée vers le Col de Péas se fait assez tranquillement, la pente pour y arriver est très progressive.

Finalement, nous aurons subi la pluie que durant  2 heures ½, avec un départ à 8 heures. Et donc, nous atteignons le col au sec. La partie suivante est une jonction entre le Col de Péas et un Col « sans nom (2639 m) en passant au pied même du massif du Pic de Rochebrune, jolie atmosphère de transition entre les hautes cathédrales granitiques qui s’élèvent en pic au-dessus de nous et les alpages que nous foulons en prenant comme azimut le Col « sans nom », évitant de redescendre inutilement trop bas.

Du pied du Col « sans nom », un petit raidillon parsemé de sentes de moutons, caractérise cette montée aux chemins aléatoires d’environ ¼ heures. A partir de maintenant, il faut oublier la pluie, juste voir ces gros nuages noirs, sombres qui nous entourent, qui pourraient nous faire douter, et descendre droit dans la pente en azimut jusqu’à  notre lieu de repas, où quelques vaches y ont laissé des « mini cairns bio » . Nous croisons peu avant le groupe ucep d’Horizon Queyras.

Repas pris, nous repartons cette fois pour notre ascension de l’après-midi, c'est-à-dire le Col du Tronchet qui s’effectue en deux parties maintenant bien connues, l’une d’approche au pied et le petit raidillon final, ce qui nous amène à 2347 m, la suite se passe dans une après-midi ensoleillée au milieu d’innombrables fleurs. La descente vers la Chalp d’Arvieux sonne la fin de la journée de marche. Pour rejoindre le gîte G.T.A., nous traversons la route mythique des cyclistes qui montent au Col de d’Izoard (2360 m).

Gîte sympa d’une capacité de 30 personnes.

Pour info, le magasin de sport proche vend des pansements double peau, un miracle.

Douche, bières, (boissons moussantes), repas, cartes et étoiles sont le programme de la soirée, ainsi qu’un bouquin sur la déco des années 70’.

J5 : – La Chalp d’Arvieux (1700 m)  – Montbardon  (1504 m) 

7 h 30 de marche, dénivelé : +1050 m / -1100 m

Petit déj’, équipement, et départ, avec le pique-nique, vers Arvieux et la boulangerie y cherchait du pain. Déjà de nombreux cyclistes ont investi le macadam vers l’Izoard, ainsi que des motards.

Nous montons progressivement en sous-bois de conifères (mélèzes et pins), à l’abri du soleil et donc de la chaleur, pour déboucher sur une clairière à la cabane de Fontouse avec la dent du Ratier qui s’aperçoit en horizon haut. Bien en dessous de celle-ci, Pierre l’accompagnateur, nous indique la présence de chamois visible à la jumelle ou à la longue vue qui se trouvent là-haut dans les pierriers.

Cette observation sert également de pause de récupération pour se désaltérer et prendre quelques encas. Direction ensuite la pente juste sous le Col de Fontouse (dit aussi Col de Claussis) (2289 m) pour basculer vers la vallée du Guil. De là, nous pouvons admirer une partie du Queyras et donc une grande partie aussi de notre parcours bien entamé. Nous redescendons, « ça va bien se passer » vers les Escoyères, petit hameau 400 mètres au-dessus du fond de vallée, lieu de notre repas du midi sur une pelouse alpine.

L’après-midi étant consacrée à une descente montée de -400 m et +400 m , soit en absolu rien du tout mathématiquement, les chiffres ont parlé. Ce qui bizarrement, n’a pas le même sens en réalité, cet exercice se faisant sur une courte distance à vol d’oiseau, où de tyrolienne. La descente comme la montée s’apparente à deux grimpettes inversées, la distance et la durée en ligne droite, ne sont pas les mêmes avec des lacets et des déclivités de quelques pourcents.

Toutefois, comme chaque jour, nous arrivons à notre point de chute, et ce soir, il s’agit du gîte à Montbardon, petit village perché au-dessus du Guil, où l’on y sert aussi des boissons moussantes.

Prise des lieux, douches, boissons, repas, et cartes (uno pour changer), et ciel étoilé.

Et une « bonne » nuit enfin.

 En cadeau , une petite vidéo:

J6 : Montbardon  (1504 m) – La Chalp Saint Véran (1768 m)

5 h de marche – dénivelé : +850 m / -600 m

Matinée semble-t-il de transition, et qui pourtant n’en est pas une, mais belle et bien, une vraie étape, qui commence à l’ombre assez tôt (8 h) avec une température rarement aussi fraîche depuis notre départ.

En fait, nous devons rallier la Chalp de Saint Véran pour 14 heures.

L’étape commence en sous-bois avec pour une fois, une succession de grimpettes en série dès le départ sans échauffement. Les locaux ont tracé des sentiers droits dans la pente, qui tirent dans les mollets, que le groupe avale sans broncher après une semaine de mise en jambe pour atteindre « rapidement » la bergerie de la Sommette (2102 m), qui correspond au point haut, avant le contournement en ligne de niveau du vallon conduisant au Col Fromage (2301 m) surplombait par la Pointe de la Selle (2745 m) et la Pointe de Rassis (2844 m). Nous y croisons quelques spécimens de ruminants à robe blanche, rousse et beige.

Le point de retour du vallon se faisant à la Fontaine Rouge (2125 m), à partir duquel, nous pouvons ainsi rejoindre le Col des Prés de Fromage (2146 m), avec en option acceptée par tout le groupe l’ascension vers le Sommet Buchet (2254 m) tout à côté, d’où la vue à 360° est simplement « géniale », vue sur la presque totalité de notre Tour du Queyras, notre départ et notre arrivée, mais aussi, le massif des Ecrins et ses sommets : Pelvoux entre autres.

Il faut maintenant en redescendre et reprendre notre étape, croisé la Chapelle de Saint Simon (2198 m), faire un arrêt repas, et finir cette étape, par une petite montée suivie d’une belle descente sous un ciel bleu azur jusqu’à la Chalp de Saint Véran.

Ceci clos cette semaine du Tour du Queyras dans les Hautes Alpes, qui « s’est bien passée », hormis quelques désagréments personnels, avec la présence du soleil pour une grande partie des journées.

Il ne reste plus qu’à trinquer une dernière tous ensemble, et à envisager les parcours à venir.

Merci à Brice, France, Nicolas, Ludivine, Gwenal, Julie, Vincent, Emilie, Antoine, Naïg, Jeoffrey, et Pierre et à moi aussi et à mes bâtons pour cette semaine passée ensemble.

Maintenant, retour dans le Nord, via un train de nuit en siège inclinable avec peut-être des épisodes à venir.

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