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Tour de la Vanoise - Vanoise 3000
Tour de la Vanoise - Vanoise 3000
Première randonnée avec 15 jours d'affiler dans les Alpes, sur un beau parcours puisqu'il s'agit du Tour de la Vanoise au départ des Arcs 1600.
Le groupe sera à effectif réduit puisque nous ne serons que 6 stagiaires + 1 accompagnateur, ce qui suffisant et pour une telle randonnée, un chiffre adéquat. L'ensemble du groupe se révélera d'un même niveau avec aucun abandon.
L'arrivée se faisant le dimanche dans la matinée avec répartitions des groupes selon les randonnées de chacun avec distributions du matériel pour certains, qu'il s'agisse de sacs à dos, chaussures, bâtons de marche.
L'après-midi servira de test pour déceler si chacun a choisi une randonnée à sa hauteur « sportive ». Il s'avérera que dans notre groupe, une personne s'étant surestimée, celle-ci rencontrant des difficultés lors d'un passage d'éboulis et sans aucun sac et donc sans charge, sera pris à part par l'accompagnateur pour lui conseiller et lui indiquer une randonnée plus adaptée, qu'elle accepta après quelques pleurs tout de même.
J1 : Alentours des Arcs 1600
5 h de marche avec vue sur le Mont-blanc
Cette 1ère journée aux alentours du centre et du domaine des Arcs, nous amènera à découvrir la partie du côté du village de Villaroger avec vue sur le Mont-blanc, journée assez tranquille avec un sac léger dans la forêt essentiellement et en courbe de niveau.
J2 : Alentours des Arcs 1600
6 h de marche, dénivelé : +997 m / -997 m
Cette 2nd journée est également destinée à parfaire notre condition physique et notre acclimatation. Nous partons cette fois vers les Arcs 2000, et nous croisons la piste du kilomètre lancé de vitesse « impressionnante » de raideur.
Nous allons faire un sommet juste à côté qui est l'Aiguille Grive 2732 m, de laquelle, nous apercevrons le début de notre randonnée ainsi que quelques sommets et massif bien connus de la Vanoise tels que le Mont Pourri 3779 m et le Massif de Bellecôte 3417 m.
En contrebas se trouve la vallée de Peisey-Nancroix, que je connais déjà pour y être venu déjà plus jeune.
Retour au centre, où nous passons notre dernière nuit avant le départ.
J3 : Arcs 1600 – Bergerie des Bauches 1770 m
6 h de marche, dénivelé : +1132 m / -932 m
Ca y est cette fois-ci, après un petit-déjeuner copieux, nous chargeons les sacs de nourriture, car nous devrons porter l'équivalent de victuailles pour 3 à 4 jours en autonomie.
Nous avons gagné tous quelques kilos qui se font sentir, nos sacs pèsent en moyenne 15 à 17 kilos.
Nous partons donc par un chemin de niveau vers les Arcs 1800 au travers de la forêt et dans la fraîcheur des pins, et nous progressons sur un chemin souple d'aiguilles et de petites pommes de pins. Quelques temps après avoir traversé les Arcs 1800, nous arrivons en vue de la Chapelle des Vernettes, magnifique chapelle ornée de couleurs, d'anges, et d'or appliquer un peu partout. Le plafond peint de personnages religieux dans de vives couleurs donne à cette chapelle un air de mini Chapelle Sixtine.
La chapelle des Vernettes est maintenant accessible depuis Nancroix par un chemin type piste 4*4.
Elle se situe au pied de L'aiguille Grive 2732 m et de l'aiguille Rousse 2488 m et au bas du col d'Entre Porte 2389 m. C'est un magnifique endroit pour déjeuner face au Massif de Bellecôte et avec la pointe de l'Aliet sur la gauche 3109 m.
Durant l'après-midi, le temps s'obscurcit tout doucement, annonçant sans doute un épisode pluvieux. La descente jusque Nancroix se fait sous la menace, que nous atteignons en même temps que les 1 ères gouttes, il ne s'agira pas d'une simple averse mais plutôt d'un orage aux alentours de 16 h. Nous ne poserons pas trop longtemps sur le petit pont de bois « Pont Romano », et nous nous engageons sur une piste 4*4 au travers de la forêt pour atteindre environ 1 h 30 plus tard le but de cette journée qui est la Bergerie des Bauches qui se situe en peu plus bas que les Bauches sur les cartes IGN 1770 m.
Nous ne serons pas les seuls à la Bergerie occupée par un autre groupe, l'éclairage du repas se faisant avec des lampes à gaz.
Auparavant, après avoir pris possession des lieux et y avoir laissé nos sacs et investi nos « couchettes » de dortoir de refuge, nous allons faire un tour jusqu'au site les Bauches à 5 minutes, où se trouve quelques petites bergeries rassemblées et où y est servis quelques rafraîchissements pour les randonneurs de passage.
Ce 1er repas concocté par nous-mêmes se révélera très bon, et pour cause, nous ne l'apprendrons que le dernier jour mais parmi nous, nous avons le cuistot du golf de Grenoble (Yves), ce qui en étonnera plus d'un lors de nos repas dans les refuges suivants, comment faire un festin avec 3 fois rien.
La nuit se passe bien et vite sans ronflement, ce qui est aussi un bon signe.
J4 : Bergerie des Bauches 1770 m – Refuge de Plaisance 2460 m
7 h de marche, dénivelé : +1146 m / -749 m
Petit-déj' matinal, Lilian, l'accompagnateur décidant de partir assez tôt chaque jour de notre randonnée, ce qui s'avérera le bon choix puisqu'au final, pratiquement chaque jour se soldant par un orage aux environs de 16 h 30 – 17 h, auxquels nous échappions en arrivant dans les refuges vers 16 h, juste le temps pour goûter et admirer l'orage, ses éclairs et son tonnerre.
La matinée commence par une montée vers le Col de la Chiaupe ou aussi appelé Col de la Frête 2492 m, dont le final se fera à haute « allure », et qui représentera la 1 ère montée en accélération tout en étant chargé.
Nous y prenons un petit arrêt pause ravito du matin face au sommet de la Pointe de la grande Glière 3392 m.
Nous obliquons en courbe de niveau en direction du passage de la Frête en « azimut », qui sera un terme que nous emploierons assez souvent durant cette randonnée, ce qui veut dire que le « hors » sentier sera une de nos marques de fabrique.
Après cette traversée, nous rejoignons donc ce passage, où nous attend un groupe de bouquetins qui frissonne dans le froid, la température à ce passage col venteux est assez fraîche, malgré tout, nous nous abritons en léger contrebas du col pour nous installer et y déjeuner au milieu d'un troupeau de 30 bouquetins mâles, femelles et jeunes. Le bouquetin est semble-t-il parenté à la chèvre due à la forte odeur ressentie.
Nous ne ferons pas cette fois la sieste en cause la température et l'odeur, et nous repartons vers le Golet de la Vallaisonnay 2798 m, par un sentier étroit et à peine marqué, l'azimut faisant le reste.
Nous redescendons vers le refuge de Plaisance en suivant le ruisseau de Plaisance, et atteignons le refuge vers 16 h juste avant l'orage qui rythmera les fins d'après-midi. Le refuge de Plaisance tourne le dos au Cul du Nant dessus 2684 m, et fait face aux glaciers du massif de la Glière.
Nous verrons y arriver des randonneurs affublés de leur poncho dégoulinant, trempé, et enfin heureux d'être au but. Les pieds sans doute un peu mouillé et pour certains beaucoup, et dont les chaussures devront sécher pour le lendemain matin ou sinon repartir avec des chaussures humides synonyme de probables cloques. Pour notre part, cela est déjà un poids dont nous sommes sûrs de ne pas souffrir.
Le gardien du refuge scrute après l'orage parmi les éboulis s'il aperçoit ici et là quelques chamois ou bouquetins paissant en début de soirée les quelques herbes humides.
J5 : Refuge de Plaisance 2460 m – Centre UCPA de Tignes (Val Claret) 2107 m
8h de marche, dénivelé : +1252 m / -810 m
Bonne nuit dans ce refuge, un petit déj' comme de coutume matinal, suivi d'un départ dans la foulée.
Nous continuerons ce tour tout en restant au-dessus de la barrière des 2000 m, ce qui augmentera nos capacités d'endurance en nous adaptant à l'altitude.
La condition physique s'améliorant de jours en jours, et le sac perdant chaque jour des kilos en attendant d'en reprendre au prochain ravitaillement ce soir.
Nous démarrons cette matinée par une montée progressive pour rejoindre le Col du Plan Séry 2653 m, en longeant le lac du Plan Séry, quelques bouquetins sont en train de prendre leur petit déj' aussi et nous les surprenons dans ces heures matinales enveloppées d'une légère brume stagnante à hauteur du Plan Séry, certains bouquetins léchant la roche pour s'alimenter en sel minéraux. Ils ne sont pas effrayés de nous voir et nous ne les dérangeons pas, et reprenons notre marche après avoir bu et mangé quelques pâtes et barres de céréales.
L'arrivée au Col se fait avec le soleil puisque notre montée se trouvant durant ce début de matinée à l'ombre. Le soleil s'élevant seulement dans le ciel, et de là, nous pouvons admirer la vue sur la Grande Casse 3855 m et la Grande Motte 3653 m qui est aussi recouvert d'un glacier au-dessus de Tignes sur lequel, il est possible de skier l'été en matinée.
Une partie du titre de cette randonnée est 3000, ce qui signifie que nous allons donc grimper à 3000 m plusieurs fois durant cette randonnée. Ce que nous faisons à partir de ce col, en y laissant dans un endroit à l'abri de la vue, nos sacs et en ne prenant avec nous que l'essentiels, c'est-à-dire de l'eau, un habit chaud, et de quoi immortaliser le moment.
L'objectif sera donc la pointe de la Vallaisonnay 3020 m, en passant par le Tuf de la Grassaz 2998 m, La suite de la journée consistera donc rallier Val Claret. Pour cela, nous emprunterons le Gr5 que nous croiserons au niveau du Lac du plan de la Grassaz.
Nous continuons tranquillement cette journée qui semble pour une fois tenir sans orage pour l'après-midi, et nous contournons le lac de Grattelu, avant d'aborder la dernière montée après le repas, vers le Col du Palet 2652 m.
Nous profitons de notre timing après le Col pour faire une sieste en vue du Val Claret.
La vue sur Tignes et Tignes-Val Claret n'est pas des plus belles, des édifices à plus de 2000 m en été, n'a pas le charme et le camouflage de l'hiver.
Nous entamons la descente donc vers le centre en dévalant la pente en azimut direct, c'est-à-dire droit dans la pente, quelques 500 m de dénivellation négative, tout en restant concentré, ce n'est pas le moment de faire le « faux » pas, dans un trou ou autres.
Nous avons un accueil et un confort grand standing, dans ce centre moderne.
Nous profitons du reste de l'après-midi pour faire du lèche-vitrine dans Tignes et nous rafraîchir à la table d'un café d'une petite bière des alpes.
Le repas du soir est pris avec lenteur et nous profitons de ce moment, tandis que la plupart des autres stagiaires du centre gaspillent et ne posent que quelques minutes à table.
Une bonne nuit avant de repartir demain matin.
J6 : Centre UCPA de Tignes (Val Claret) 2107 m – Refuge de la Femma 2352 m
8h de marche, dénivelé : +1052 m / -810 m
Le réveil ce matin est calqué sur celui du centre, ce qui fait nous fait une grasse mat', debout 7h30, petit déj', et ensuite ravito dans les cuisines du centre, c'est-à-dire beaucoup de kilos à répartir entre nous. Le sac va en prendre un coup.
Nous repartons aussitôt après du centre en direction du Col de la Leisse 2761 m, c'est une montée toute progressive pour l'échauffement du matin sans difficulté.
Nous atteignons vers 10 h 30 le Col, et une descente vers le Plan des Nettes 2559 m et son lac de dimension importante à cette altitude, nous nous trouvons à proximité du Refuge de la Leisse. C'est un très bel endroit pour déjeuner au soleil avant le dernier col de la journée cette après-midi.
Contrairement aux autres membres du groupe qui se repose en faisant une sieste, je décide de m'attarder à prendre des photos de fleurs : joubarbe, myosotis, gentiane, linaigrette.
Après ce moment de repos, nous repartons en début d'après-midi en direction du Col de Pierre Blanche 2842 m, qui est une montée tout aussi progressive mais dans un univers minéral et qui à cette heure reflète le rayonnement chaleur, très peu de souffle d'air, l'arrivée au col signifie souvent courant d'air et cela nous accommode très bien pour une nouvelle pause étant dans les temps pour parvenir au refuge et avec un temps clair et ensoleillé.
Ce chemin pour rejoindre le Col n'est pas des plus fréquentés, et la descente en sera de même, il s'agit d'une petite sente en pente douce jusqu'au refuge. Ce passage par ce col nous évite un long passage par le refuge d'Entre Deux Eaux sur une courbe de niveau et nous aura permis de surplomber les environs et d'avoir une vue dégager sur les sommets de la Vanoise.
L'arrivée sur le Refuge de la Femma 2352 m se fait en compagnie de nombreuses marmottes qui ont élu domicile tout autour du refuge, elles viennent ça et là au milieu de quelques vaches.
Se trouve juste un peu au-dessus du Refuge une magnifique et bruyante cascade.
Nous nous ferons une fois de plus remarquer lors de notre repas pris et fait de nos soins puisque nous sommes en « Hors sacs » dans le vocabulaire refuge, c'est-à-dire que nous organisons nous-mêmes nos repas.
Les personnes qui y sont avec le repas fournis par le refuge regardent avec étonnement l'abondance de nourriture pour notre repas, et jusqu'à pour certains nous demandant pour manger avec nous en blaguant, comparant avec le repas du refuge qui leur ait servi.
Après avoir fait notre vaisselle et oui, il y a aussi cette facette du « hors sacs », nous contemplons le coucher de soleil sur les cimes devenant orangées et les dernières marmottes cavalant dans l'herbe grasse autour du refuge.
J7 : Refuge de la Femma 2352 m – Refuge du Fond des Fours 2537 m
7 h de marche, dénivelé : +631 m / -1015 m
Nous partons ce matin de bonne heure, la météo étant incertaine pour l'après-midi, nous devons rallier le refuge du Fond des Fours.
Nous commencerons donc pour changer par une montée jusqu'au Col de la Rocheure 2911 m et de son lac où se trouve encore des névés. Cette montée sera aussi progressive et à l'ombre, ce qui est pas mal pour la matinée.
Du Col un 3000 m juste à côté nous attend sans les sacs, la pointe du Pisset 3033 m.
Une fois redescendue, la vue sur les glaciers de la Vanoise est magnifique, nous surplombons une ancienne vallée glacière.
La suite de la matinée consistera à faire un azimut dans cette vallée en passant au pied du glacier des Fours 2773 m, où se trouve un lac glacière. La température dans cette vallée étroite bordé de glace et de neige avec cette couverture nuageuse paraît fraîche et froide.
Nous sommes descendus depuis le Col à travers les éboulis.
L'objectif suivant est de rallier le Col de Bezin 2929 m également en azimut à travers les éboulis, ce qui se fait très bien et permet d'avaler la montée très progressivement, nous vagabondons au milieu de ce fond de vallée.
Le Col de Bezin 2929 m rejoint, ils ne nous restent plus qu'un pas pour franchir la frontière des 3000 m encore une fois ce matin, chose faite après dépose des sacs au col, pour attaquer la Pointe Sud de Bezin 3061 m, et réalisons notre traversée depuis le Col de la Rocheure.
Le temps est enfin ensoleillé et nous profitons de ce belvédère.
C'est un endroit propice pour déjeuner en étant un tantinet couvert.
L'après-midi étant une descente jusqu'au refuge du Fond des Fours 2537 m.
Le refuge est ravitaillé par 2 mulets qui sont au piquet près du refuge.
J8 : Refuge du Fond des Fours 2537 m – Refuge du Prarion 2324 m par le Col de l'Iseran 2764 m
8 h de marche, dénivelé : +1318 m / -1690 m
Le réveil est matinal, nous nous extirpons du dortoir comme des voleurs sans bruit et en essayant de ne réveiller personne, il est 4 h 30.
Un petit déj' en solo dans le réfectoire, le gardien du refuge nous ayant laissé faire nous-mêmes. Nous sommes les plus discrets possibles et nous sortons du refuge avec nos sacs vers 5 h 45 pour partir à 6 h. Nous allumons les lampes frontales quelques instants dans l'attente de la clarté du jour pour nos premiers pas.
Cette fois, la montée se fait tout de suite sentir, on enchaîne lacet sur lacet avec une bonne déclivité mais tout au moins dans la fraîcheur.
Nous atteignons ainsi le Col des Fours 2976 m, ce sera tout pour la montée en partie aujourd'hui. La suite jusqu'en fin d'après-midi sera de longues heures de descente et de faux plats.
Nous allons maintenant aller jusqu'au Col de l'Iseran 2764 m accompagné d'un léger crachin quelques temps et d'une légère brume.
Arrivé au Col, nous recroisons la civilisation des motards qui font leur « pèlerinage » à ce col mythique des Alpes, et bien sûr des cyclistes. Nous ne nous attardons pas trop longtemps au milieu des gaz d'échappement des motos et voitures et repartons dans une longue descente vers le pont St Charles 2056 m que nous atteignons vers 15 h 30 , heure de rendez-vous pour notre ravitaillement, qui nous fait reprendre des kilos.
Il nous faut maintenant entrer dans la vallée étroite des Gorges de Malpasset et passer sur des chemins étroit au bord du précipice qui surplombent la rivière.
Nous finissons l'étape sur un « gros » rythme pour atteindre le refuge du Prarion 2324 m.
Le refuge se trouve au fond de cette vallée encaissée, entouré de magnifiques cascades.
Cette étape est pour l'instant la plus longue en distance et en temps.
J9 : Refuge du Prarion 2324 m – Centre UCPA de Val Thorens 2000 m
7 h de marche, dénivelé : +1172 m / -1676 m
Journée en boucle, nous repartons par le même chemin pour ressortir des gorges de Malpasset et arriver au pont St Charles à partir duquel, nous montons droit dans la pente sans chemin, pour rejoindre le chemin un peu au-dessus à peut-être 250 à 300 m en dénivellation, qui nous mènera au Col de la Bailleta 2852 m.
Nous avons la chance de croiser durant la descente des gorges une petite troupe de chamois broutant parmi les gros blocs de grès avec leurs jeunes chamois. Nous restons un certain temps à les admirer, jusqu'alors, nous n'avions pas encore rencontré beaucoup de faune montagnarde hormis des randonneurs.
La vue depuis le Col de la Bailleta vaut le détour, avec en point de mire l'Aiguille de la Grande Sassière 3747 m qui s'affiche en grand au milieu du paysage.
Pour faire honneur à nos 3000, nous avons un petit détour à faire depuis le col jusqu'à la pointe à côté de nous, c'est-à-dire, la Pointe de la Bailleta 3071 m, un 3000 m de plus à notre catalogue, avec un petit passage que Lilian, notre accompagnateur devra équipé d'une corde d'assurance.
Une fois fait, nous redescendons en direction du Lac de la Sassière 2460 m, nous nous trouvons dans un grand cirque minéral entouré d'aiguilles (Grande Sassière, Dôme, Franchet) et de pointes (Bailleta, Santel, Traversière), tout à plus de 3000 m.
Cela forme une grande cuvette à 2500 m d'altitude, d'où nous sortons par le passage de Picheru 2760 m, avant d'entamer une descente assez raide, rapide, et longue, en direction de Val d'Isère, que nous rejoignons.
L'un des plus beaux centres avec celui de Tignes. Douches chaudes et literies impeccables.
J10 : Centre UCPA de Val Thorens 2000 m – Refuge de l'Archeboc 2029 m
6h de marche, dénivelé : +200 m / -200 m
Journée assez courte, nous profitons du petit déj', avant un petit transfert par minibus aux environs de la station de Ste Foy.
La journée se passe sur un chemin en balcon et en sous-bois pour rejoindre le refuge de l'Archeboc 2029 m, qui se trouve au pied du Col du Mont 2636 m, qui donne accès à l'Italie et à la vallée de Valsavarenche, qui est dominé par la Tête du Ruitor 3486 m. On y accède par la vallée d'Aoste en véhicule.
Nous arrivons en début d'après-midi et prenons notre temps pour discuter, flâner, se reposer, faire un peu de lessive par ce beau soleil, et taper le carton.
J11 : Refuge de l'Archeboc 2029 m – Bergerie de la Vacherie 1982 m
6 h de marche, dénivelé : +680 m / -710 m
Enfin de retour sur une étape complète, avec un départ aux aurores.
Cette fois, il faut repartir par une montée à double pente, la première partie étant plus verticale pour s'adoucir par la suite et atteindre le Col de Montséti 2571 m et le lac noir contigu.
N'étant pas loin de l'Italie, nous décidons d'aller jeter un œil jusqu'au col de la Sassière 2841 m, avec malheureusement une vue dans les nuages avec seulement quelques percées.
Cela n'entame pas notre bonne humeur, le soleil aidant, nos capacités physiques s'étant adaptés à l'altitude, nous sommes comme les résidents des lieux.
Nous poursuivons tranquillement la descente durant la journée jusqu'à notre point de chute des bergeries de la Vacherie, où nous nous installons.
Il s'agit en fait d'anciennes bergeries qui ont été pour la nôtre remise en état et aménagées avec un réfectoire, un dortoir et une cuisine. Nous y sommes les seuls et pouvons occuper l'espace à notre convenance, c'est royal. Le petit moins, bien sûr, ceux sont les toilettes qui se trouvent à l'extérieur mais trop proche du lieux d'hébergement, et qui ne bénéficie pas des dernières commodités, je ne ferais pas de dessin.
La soirée sera organisée autour d'une bonne fondue, dont il ne restera rien. Qu'est ce que l'on peut manger !
J12 : Bergerie de la Vacherie 1982 m– Le Miroir 1203 m et retour au Centre des Arcs 1600
6 h de marche, dénivelé : +485 m / -1325 m
Départ assez tôt, après avoir déjeuner et nettoyer tous les lieux de notre passage y compris le lieu extérieur énoncé un peu avant.
Cette fois, c'est notre dernière journée sur ce Tour de la Vanoise, et, nous avons encore pour la forme un col à passer.
Cela consiste à remonter une étroite vallée depuis la Vacherie, avant de bifurquer et monter au Col du Retour 2419 m, et d'y faire une pause au bord du lac du même nom, en compagnie d'un troupeau de mouton étonné de nous voir s'y tôt.
Après avoir traversé ce petit plateau, quelques zigzags nous attendent, et nous perdons rapidement de l'altitude, la suite de la matinée s'effectuant en chemin sur une courbe de niveau, une option avait été émise de passer en azimut au travers de myrtillés semble-t-il, et dans une pente assez « casse-gueule », ce qu'un certain nombre d'entre nous n'envisagions pas de faire pour la dernière journée, après 15 jours indemnes.
Nous rejoignons donc le village du Miroir, et y prenons un verre pour arroser ces magnifiques 15 jours sur le Tour de la Vanoise, avec une météo clémente, un groupe super, et un retour au complet.
La soirée au centre, permet de revoir certains qui étaient partis sur d'autres tours et d'échanger nos impressions mutuelles.
Avec une soirée détente.
J13 : Départ des Arcs
Le moment est venu de repartir vers le plat pays.
Date de dernière mise à jour : 17/01/2021
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