Grand Paradis - Parc National Victor Emmanuelle II

Cette escapade nous emmène du côté de l’Italie vers le Massif du Grand Paradis au-dessus de la vallée d’Aoste.

Après une semaine passée entre la France, la Suisse et l’Italie, la journée du dimanche sera consacrée au repos ,entre bon repas tranquille, flâneries dans les rues d’Argentière, et séchage du linge de la rando présédente.

En soirée, à l’habitude, présentation du groupe, et de l’itinéraire prévu, des difficultés pouvant être rencontrées et de la « bonne » préparation du sac pour la semaine. Nous ne sommes pas des mules, alors emmenons juste le nécessaire et évitons les superflus.

J1 : Transfert bus d’Argentière à Rever (Italie) – Refuge de l’Epée 2370 m

 6 h 15 de marche, dénivelé : +1385 m / -505 m, temps ensoleillé

Ce sera une  journée assez tranquille qui commence par du bus donc d'Argentière à Rever, avec dépose au pied d’un pont de bois enjambant une rivière qui marque le début réel de notre marche d’une semaine entièrement italienne.

Nous nous élevons de la vallée de Valgrisenche vers ses sommets avec en point de mire le glacier Ghiacciaio di Gliairetta qui se trouve en son bout, et qui recouvre une grande étendue sur sa largeur et qui descend encore assez bas dans la vallée.

Cette vallée est parallèle à la frontière Franco-italienne et jouxte le parc national de la Vanoise, avec comme passage le col du Mont. Nous pouvons apercevoir également le massif du Ruitor.

J2 : Refuge de l’Epée - Refuge de Bénévolo

8h 40 de marche, dénivelé : +1260m / -1340m

Temps couvert et pluvieux

Par une journée de temps maussade, et une faible pluie intermittente, nous entamons notre montée vers le Col Bessac Déré 3082 m, la journée ne s’annonce pas avec des températures chaudes, et les paroles dans le groupe en sont figées. Chacune espère que le temps va s’améliorer pour les prochains jours.

Une petite pause encas dans la matinée sorti des sacs peu avant la montée finale du Col, redonne des forces mais pas joie dans le groupe, chacun est assez déçu de ces conditions climatiques.

L’arrivée au Col à 3082 m se fait avec la pluie qui redouble ,avec cette fois en plus de la quantité d’eau, le vent qui fait descendre encore la température. Tout le monde se dépêche pour se protéger et enfile les habits de pluie, capes, vestes. Nous ne nous reconnaissons pratiquement plus sous ces ponchos informes.

L’heure d’arrivée au Col à Midi et les conditions météo nous décident à continuer sans manger jusqu’à notre point d’arrivée d’une traite. Ce n’est pas pour autant que nous ne profitons pas du paysage en passant à côté du Lac di Soletta 2706 m.

Nous ne traînerons pas ensuite pour rejoindre le Refuge Bénévolo 2285 m, où nous pouvons enfin prendre notre repas à 16 h, et nous y réchauffait.

La fin d’après-midi se passera autour de jeux et de discussions sur les jours-étapes à venir.

J3 : Refuge de Bénévolo – Refuge des Eaux Rousses près de Pont

9 h 30 de marche, dénivelé : +970 m / -1260m,  temps sec le matin et pluvieux en d’après-midi

La journée s’annonce encore assez pluvieuse, pour le passage du Col Rosset 3023 m, mais nous profitons quand même d’une matinée calme avec un léger rayon de soleil qui en fait monter le thermomètre même si cela reste tout de même frais. Une chose est sûre, nous nous trouvons tout de même à plus de 2000 m et entourés par des surfaces glaciaires à proximité de belle importance.

Nous passons la vallée de Val di Rhêmes en son fond, qui est une vallée assez étroite et pas très peuplée. Les vallées de Valgrisenche, Valsavarenche et Val di Rhêmes sont toutes les 3 parallèles et perpendiculaires à la vallée d’Aoste.

Nous franchissons aujourd’hui le Col Rosset 3023 m sous le soleil et quelques cumulo-nimbus, pour ensuite descendre par le passage de plani di Rosset où se trouve de nombreux lacs. Et comme d’habitude depuis presque le 1^er jour, la pluie s’invite et nous demande d’enfiler nos tenues plastiques anti-pluie. Ce déluge d’eau depuis quelques jours a rendu les chemins humides et glissants, tout comme les pierres qui s’y trouvent en travers, et qui rendent la progression avec un doublement d’attention. Toute la descente jusqu’à Pont se déroulera donc sous la pluie, et dans le froid qui s’est aussi installé, durant notre descente, nous passons à côté du Refuge Savoia 2532 m.

Nous devons attendre un bus pour notre transfert jusqu’au refuge auberge à Eaux Rousses. Durant ce laps de temps, nous essayons de nous mettre à l’abri du vent et du froid.

L’arrivée au refuge et au dortoir nous permet de prendre une bonne douche chaude, et de manger copieusement une soupe comme de coutume pour les randonneurs par ces temps.

Le froid et la pluie nous a tous « cassé » et nous passons une grosse nuit de récupération.

J4 : Refuge auberge des Eaux Rousses  – Refuge Vittoria Sella 2584 m

8 h 40 de marche, dénivelé : +1650 m / -765 m, Temps de Neige

Cette journée sera magnifique à tout point de vue, Faune, Flore, Paysage, Ambiance Montagne, et pourtant elle aurait pu s’arrêter au milieu …..

Nous entamons donc notre remontée depuis Eaux Rousses vers les cimes et le Col Lauson 3296 m, et nous emprunterons pour cela le vallon de Grand Vaudallaz qui est véritablement un sanctuaire pour les grands animaux de montagne que sont le Chamois et le Bouquetin, mais il faut dire que nous sommes bien sûr dans un parc national et dans le Parc National Victor Emmanuel II, où nous manquons d’yeux tant sont nombreuses ces 2 espèces.

Nous y trouvons aussi en cohabitation dans la partie inférieure les vaches de race d’Hérens avec laquelle l’on fait la viande de Grison et qui sont des vaches faites de muscles pour déambuler sur ces pentes pour y trouver leurs herbes favorites qui donneront toute la saveur à leur viande.

Nous sommes au sein de la nature même dans tout ce qu’elle a de plus beau.

Les animaux se laissant admirer à droite, à gauche, devant, derrière et en famille avec leurs petits. Nous en prenons plein les yeux, c’est tout simplement magnifique. Les marmottes bien sûres sont de la partie aussi.

Le sens de Parc National prend toute son envergure dans ces conditions pour admirer les animaux dans leur milieu naturel.

Nous profitons au maximum de ce décor exceptionnel et de ses « habitants » , avant d’entamer la partie de véritable montée vers le Col Lauson qui est lui sous un manteau d’une quarantaine de centimètres de neige fraîche tombée la nuit dernière, et qui rend cette journée encore plus fantastique.

Des troupeaux d’environ une trentaine de bouquetin sont installés paisiblement dans le froid dans lesquelles figurent de grands mâles qui exhibent des trophées important.

Passé ces troupeaux, la montée se corse et nous prenons de l’altitude en azimut direct dans la pente qui se dresse. Le chemin ayant disparu, nous croisons deux autres randonneurs qui viennent de franchir le Col inversement à nous, et qui nous signalent son état, ainsi que les passages délicats en neige sur une cornière équipée par une barre métallique.

La neige, le vent sont maintenant présents et tombent à gros flocons, et augmentent cette couche déjà importante.

Le col se passe donc comme annoncé, et nous redescendons en azimut en direction du Refuge Vittoria Sella sur un tapis de neige immaculée mais sans grande visibilité de ce qui nous entoure, et que nous découvrirons le lendemain matin sous un franc soleil enfin.

J5 : – Refuge Vittoria Sella  –  Villade de Cogne 1550 m

5 h  15 de marche, dénivelé : +200m / -1120m,

Dernière journée de ce raid Italien dans le Parc National Victor Emmanuel II, avec comme récompense une journée entière de soleil après la pluie, le froid et la neige, et de superbes vues sur le Grand Paradis 4061 m, le Mont Emilius 3559 m.

Lever de bonne heure qui nous permet de voir le levé de soleil dans ce magnifique cirque où notre trace d’hier perdure dans la neige.

Nous démarrons donc la journée sous un ciel bleu et le soleil, mais avec tout de même le froid à cette altitude 2600 m.

Après le Lac Lauson  2656 m, la descente se fait plus importante et nous gagnons vite par là même des degrés ,et les premiers arbres, et perdons la neige sous nos pieds.

Le Grand Paradis se dévoile au bout de cette vallée verdoyante où coule en son milieu un torrent important vrombissant alimenté sans aucun doute par ce sommet de 4000 m.

Le ralliement à Cogne se fait par un chemin en fond de vallée presque plat désormais.

Il ne nous reste plus qu’à reprendre un bus pour revenir en France à Argentière.

Comme dans toute randonnée, les conditions climatiques sont imprévisibles et laisse des sentiments divers, parfois de soleil et de facilité ou de pluie/neige/vent plus difficile mais qui somme toute de très jolis souvenirs tous différents, ce qui fut le cas cette fois-ci, et qui se retrouveront pour d’autres randonnées aussi.

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Liste des Vidéos du Tour du Grand Paradis :